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Impact de l’infection à SARS-CoV2 sur l’apparition d’un syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.572 
O. Pagerie 1, S. Le Pape 2, X. Drouot 3, 4, J.C. Meurice 1, 4, V. Bironneau 1, 4,
1 Service de pneumologie, CHU de Poitiers, France 
2 Médecine intensive réanimation, CHU de Poitiers, France 
3 NeuroPhysiologie clinique et explorations fonctionnelles, CHU de Poitiers, France 
4 Inserm CIC- Groupe IS-ALIVE, université de Poitiers, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

À la suite de la pandémie à SARS-CoV2, certains patients ont gardé des symptômes s’intégrant dans l’entité « syndrome post-Covid » : asthénie, troubles de la concentration, sueurs nocturnes, troubles du sommeil, troubles de la mémoire, céphalées. Cela semble être favorisé par la persistance d’une inflammation systémique, et se manifester par un syndrome d’hyperventilation. Notre hypothèse était que l’infection à SARS-CoV2 puisse être à l’origine de l’émergence d’un SAHOS du fait de l’inflammation systémique persistante, pouvant se traduire par une prévalence moins importante des facteurs de risque de SAHOS chez les patients ayant été infectés à SARS-CoV2.

Méthodes

Notre étude était rétrospective, monocentrique avec pour objectif de comparer des patients apnéiques avec et sans antécédent d’infection à SARS-CoV2. Les patients devaient avoir plus de 18ans et avoir eu un diagnostic de SAHOS (IAH5), par polygraphie ventilatoire ou polysomnographie de septembre 2020 à avril 2023. Le critère de jugement principal était l’âge.

Résultats

Au total, 114 patients ont été inclus dans l’étude, 62 dans le groupe sans infection à SARSCOV2 et 52 dans le groupe ayant présenté une infection à SARS-CoV2. Il n’a pas été mis en évidence de différence significative entre les deux groupes sur l’âge avec un âge moyen de 56±12ans dans les 2 groupes (p=0,95). Il n’existait aucune différence significative entre les deux groupes sur les autres facteurs de risque de SAHOS. Les patients apnéiques après infection à SARS-CoV2 étaient significativement plus nombreux à être somnolents (p=0,010) et à avoir un sommeil moins réparateur (p=0,008) que ceux n’ayant pas d’antécédent d’infection à SARS-CoV2. Les patients s’étant compliqué d’un SDRA lors de l’infection étaient significativement plus désaturants (p=0,025) et avaient une saturation minimale inférieure à ceux n’ayant pas présenté de SDRA (p=0,04).

Conclusion

Il ne semble pas y avoir de différence significative entre nos deux populations concernant l’âge, et les autres facteurs de risque de SAHOS. D’autres études seront nécessaires pour étudier la somnolence et le sommeil non réparateur chez les patients ayant été infectés à SARS-CoV2, ainsi que sur la sévérité du SAHOS après un SDRA.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 277 - janvier 2024 Retour au numéro
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