S'abonner

Les caractéristiques des patients ayant des séquelles de la tuberculose - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.598 
C. Rachid , S. Kechnaoui, O. Fikri, L. Amro
 Service de pneumologie, hôpital Arrazi, CHU Mohammed VI, Labo. LRMS, FMPM, UCA, Marrakech, Maroc 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La tuberculose est un enjeu de santé publique dans le monde et reste une priorité au Maroc où elle détermine encore des formes graves. Le retard à la consultation et la mauvaise observance du traitement peuvent engendrer des séquelles débilitantes.

Méthodes

Une étude rétrospective descriptive décrivant les aspects épidémiologiques, cliniques, radiologiques et thérapeutiques des séquelles de la tuberculose pulmonaire portant sur 111 malades colligés dans le service de pneumo-phtisiologie de l’hôpital Arrazi du CHU Mohammed VI de Marrakech sur une période de 5ans allant du premier janvier 2017 au 31 août 2023.

Résultats

L’âge moyen de nos patients était de 50ans avec des extrêmes allant de 20 à 81ans, la prédominance masculine était nette avec un sex-ratio H/F de 3,11,71 % des patients étaient de bas niveau socio-économique. La totalité de nos patients était traitée pour une tuberculose pulmonaire, avec un délai moyen entre la tuberculose et le diagnostic des séquelles de 5ans, les habitudes toxiques étaient retrouvées chez 42 % des malades. La toux était le signe fonctionnel le plus fréquent avec un pourcentage de 54 % suivi de l’hémoptysie (47 %). Tous nos patients avaient bénéficié d’une radiographie thoracique et d’une TDM thoracique dont les résultats étaient comme suit: des DDB dans 36 cas (32 %), des aspergillomes dans 27 cas (24 %), des cavités résiduelles simples dans 13 cas (12 %), des destructions parenchymateuses dans 12 cas (11 %), des nodules séquellaires dans 8 cas (7 %), un abcès dans 6 cas (5,4 %), une fibrose dans 6 cas (5,4 %) et un emphysème paracicatriciel dans 3 cas (2,7 %). Après un bilan clinique et paraclinique, comportant une évaluation de l’état général, des épreuves fonctionnelles respiratoires et un bilan biologique, 71 de nos patients (64 %) avaient bénéficié d’un traitement médical seul à base d’antibiotique chez 60 % des cas, de traitement hémostatique chez 31,5 % des cas, de la corticothérapie chez 12 % des cas et d’antifongique dans 0,9 % des cas. Alors que le traitement chirurgical était indiqué chez 40 de nos patients (36 %), l’intervention sous anesthésie générale avait permis de réaliser une lobectomie dans 20 cas, une bi-lobectomie dans 8 cas, une segmentectomie dans 6 cas, une résection atypique chez 5 patients et une pneumonectomie chez un seul patient. Les suites opératoires étaient simples chez 36 patients, les complications notées étaient: 2 décès, 1 cas de choc hémorragique et 1 cas de pneumopathie. La durée moyenne d’hospitalisation était de 12jours.

Conclusion

Les séquelles de la tuberculose pulmonaire se distinguent par leur variabilité clinique et radiologique. La lutte contre la tuberculose se confirme comme l’une des pièces maîtresses de la stratégie de contrôle de ces séquelles. Elle doit être haussée au même rang de priorité que le traitement pharmacologique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 16 - N° 1

P. 288-289 - janvier 2024 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Incidence et déterminants du devenir défavorable des patients traités pour tuberculose de 2001 à 2020 à l’hôpital Jamot de Yaoundé
  • V. Poka-Mayap, A. Kuaban, Balkissou Adamou Dodo, W. Pefura-Yone E
| Article suivant Article suivant
  • Facteurs de mauvaise observance au traitement antituberculeux
  • A. Imzil, A. Oulahbib, S. Lotfi, H. Serhane

Déjà abonné à cette revue ?