Les aspects cliniques, paracliniques et évolutifs des séquelles de tuberculose pulmonaire - 09/01/24
Résumé |
Introduction |
La tuberculose est un problème de santé publique, et malgré l’avènement des médicaments antituberculeux et le vaccin, la tuberculose même chez les patients guéris peut engendrer des séquelles qui sont de plus en plus fréquentes et qui sont responsables d’une morbidité et mortalité importantes.
Méthodes |
Nous rapportons une étude rétrospective descriptive portant sur 80 cas colligés au service de pneumologie du CHU Mohamed VI de Marrakech entre janvier 2017 et août 2023.
Résultats |
La moyenne d’âge était de 50ans avec une prédominance masculine à 68,4 %. L’antécédent de tuberculose était retrouvé dans tous les cas avec une rechute tuberculeuse dans 23,8 % des cas. 44,3 % des patients étaient tabagiques. L’IMC était bas dans 49 % des cas, et l’état général était altéré dans 69 % des cas. 14 patients avaient un terrain d’immunodépression. 79,7 % des patients avaient une bronchite chronique,73,4 % avait une dyspnée chronique et 43 % avaient une hémoptysie. Un trouble ventilatoire mixte était retrouvé dans 69,3 %. L’imagerie retrouvait une dilatation des bronches dans 75 %, des foyers de condensation 23,8 %, l’atélectasie et l’image en grelot dans 12,5 % pour chacun, lobe ou poumon détruit dans 18,8 %, des lésions cavitaires dans 23,8 %, une pachypleurite dans 7,5 %, des calcifications dans 5 %, une broncholithiase dans 2,5 %, et des faux anévrysmes de Rasmussen dans 3,75 %. La localisation était bilatérale dans 42,5 % cas, à gauche 30 %, et à droite 27,5 %. La bronchoscopie était réalisée chez 58 patients avait montré un état inflammatoire dans 84,5 % des cas, une suppuration dans 22,4 %, un épaississement et une distorsion bronchique dans 17,2 % pour chacun, un saignement dans 12,1 % des cas, et une sténose dans 1,7 % cas. Les principales complications étaient la surinfection (71,3 %) (le germe le plus fréquemment isolé était le pseudomonas aeruginosa), l’abcédation (6,3 %), l’hémoptysie (23,8 %), l’insuffisance respiratoire chronique et le cœur pulmonaire chronique (21,3 % pour chacun), la greffe aspergillaire (15 %), et l’embolie pulmonaire (7,5 %). 22,5 % des patients avaient bénéficié d’une cure chirurgicale.
Conclusion |
La fin du traitement antituberculeux ne signifie pas la fin de l’offre des soins. Par conséquent Le poumon séquellaire de tuberculose doit faire l’objet d’une surveillance rigoureuse, sa prévention est basée sur le dépistage précoce, un traitement précoce et correct, et une bonne observance au traitement antituberculeux.
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Vol 16 - N° 1
P. 291-292 - janvier 2024 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?