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Impact de la distension pulmonaire dans la réponse au traitement vasodilatateur chez les patients atteints d’hypertension pulmonaire associée à une bronchopneumopathie chronique obstructive - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.087 
C. Farkouh , S. Valentin, A. Guillaumot, B. Ribeiro-Baptista, F. Chabot, A. Chaouat
 Département de Pneumologie, CHRU de Nancy, Hôpitaux de Brabois, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’hypertension pulmonaire (HTP) sévère ne constitue qu’une faible proportion des HTP associées à la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Elle peut être une indication à un traitement vasodilatateur pulmonaire mais les recommandations ne sont pas clairement définies. L’objectif de cette étude était d’étudier si la distension thoracique des patients atteints de BPCO permet de prédire la réponse au traitement.

Méthodes

Cette étude observationnelle, rétrospective et monocentrique réalisée au sein du CHRU de Nancy a inclus 50 patients atteints de BPCO chez qui était diagnostiquée une HTP entre le 1er janvier 2015 et le 1er avril 2023 et un traitement vasodilatateur pulmonaire instauré. Un rapport VR/CPT médian à 42% classait les patients en deux groupes de sévérité de distension pulmonaire selon que la valeur du rapport était supérieure ou égale à la médiane ou inférieure. La réponse au traitement était définie par une amélioration d’au moins 30 mètres au test de marche de 6minutes (TM6) ou une amélioration d’une classe fonctionnelle NYHA à la première réévaluation réalisée au moins 3 mois après l’instauration du traitement.

Résultats

Sur les 50 patients, 32 (64%) étaient répondeurs au traitement vasodilatateur pulmonaire et 18 (36%) non répondeurs. Il n’y avait pas de corrélation significative entre le statut répondeur ou non et la sévérité de la distension pulmonaire (p=0,774). Les répondeurs étaient répartis de façon homogène entre les groupes très distendus et peu distendus soit 16 patients (50%) dans chaque groupe, de même pour les non répondeurs, soit 10 (56%) dans le groupe très distendus et 8 (44%) dans le groupe peu distendu. Aucune autre variable anthropométrique, biologique, hémodynamique, fonctionnelle respiratoire n’a montré d’effet prédictif de la réponse au traitement vasodilatateur. La survie médiane globale était de 62 mois (IC 95% [51–73]) et était statistiquement meilleure chez les répondeurs, avec une survie moyenne de 71 mois (IC 95% [58,7–83,3]) versus 45,9 mois (IC 95% [27,3–64,5], p=0,017). La survie moyenne n’était pas différente entre les deux groupes, avec une survie moyenne de 54 mois (IC 95% [38,3–69,6]) pour les patients les plus distendus, et de 69,1 mois (IC 95% [55,1–83,2], p=0,133) pour les patients les moins distendus.

Conclusion

Chez les patients atteints de BPCO et d’HTP éligibles à un traitement vasodilatateur, la sévérité de la distension pulmonaire ne permet pas de prédire la réponse au traitement. D’autres études sont nécessaires pour confirmer ces résultats et rechercher d’autres déterminants de réponse dans cette population.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 53-54 - janvier 2024 Retour au numéro
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