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Impact réel du switch d’autres biologiques vers mépolizumab chez les patients asthmatiques sévères - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.092 
A. Deb 1, C. Gao 2, T. Corbridge 3, A. Stach-Klysh 3, A. Hilts 4, D. Lejeune 4, F. Laliberté 4, C. Picaud 5,
1 Value Evidence and Outcomes, GlaxoSmithKline, Upper Providence, PA, USA 
2 Analysis Group Inc., Boston, MA, USA 
3 Medical Affairs, GlaxoSmithKline, Durham, NC, USA 
4 Groupe d’analyse, Ltée, Montreal, Quebec, Canada 
5 Direction Médicale France GSK, Département Spécialités, Rueil-Malmaison, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Bien que les avantages du traitement par mépolizumab chez les patients naïfs de biologiques atteints d’asthme sévère à éosinophiles (ASE) soient bien établis par des essais cliniques et des études observationnelles, les données en vie réelle sur les avantages du mépolizumab chez les patients ASE ayant utilisé des biologiques sont rares. Cette étude a évalué l’impact du passage de biologiques au mépolizumab en termes de réduction des exacerbations de l’asthme et de l’utilisation de corticostéroïdes oraux (CSO) avant et après le switch.

Méthodes

Cette étude de cohorte rétrospective a utilisé les demandes administratives américaines provenant de l’ensemble des données du Komodo Health. La population étudiée comprenait des patients atteints d’ASE âgés de ≥12 ans et qui ont commencé à recevoir du mépolizumab entre le 1er octobre 2016 et le 1er mars 2019 (première délivrance ou administration=date de référence). Les patients ont bénéficié de ≥12 mois d’inscription continue au régime d’assurance maladie avant (période pré-switch) et après (période post-switch) la date de référence, ont reçu ≥2 délivrances ou administrations de mépolizumab dans les 180 premiers jours de la période suivant le switch (y compris la délivrance de référence), ont ≥1 délivrance ou administration d’omalizumab, de reslizumab, de benralizumab ou de dupilumab avant le switch et aucun après le switch, et n’ont reçu aucun diagnostic de tuberculose active ou de mucoviscidose pendant la période pré-switch. Les exacerbations de l’asthme et l’utilisation des CSO ont été évalués par patient et par an (PPPA) et comparés entre les périodes précédant et suivant le switch à l’aide de rapports de taux pour les variables continues et de risques relatifs pour les variables binaires.

Résultats

Au total, 357 patients répondaient aux critères d’éligibilité de l’étude. L’âge moyen (écart-type [ET]) était de 51,8 ans (ET: 15,0) et 60,2% étaient des femmes. En moyenne, les patients ont reçu 10,7 doses (ET: 4,9) de mépolizumab au cours de la période post-switch et 66,4% recevaient≥10 doses. Le switch vers mépolizumab a été associé à une réduction significative du taux annualisé d’exacerbations de l’asthme entre la période précédant et suivant le switch (2,6 contre 1,9; P<0,001). Le nombre moyen de cures de CSO (≥20mg d’équivalents de prednisone pendant 2 à 28jours) avant et après le switch est passé de 2,2 à 1,4 événements PPPA, correspondant à une réduction relative de 33% (P<0,001). La proportion de patients qui utilisent des CSO de manière chronique (définie comme une dose quotidienne annuelle moyenne de ≥5mg d’équivalent prednisone) a diminué de 39% (P<0,001) entre la période précédant et suivant le switch.

Conclusion

Cette étude démontre le bénéfice clinique du mépolizumab chez les patients ayant déjà reçu un traitement biologique, fournissant des preuves supplémentaires permettant d’éclairer les décisions de traitement dans la prise en charge des patients asthmatiques en vie réelle.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 56-57 - janvier 2024 Retour au numéro
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