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La place de l’IPA dans la télésurveillance des patients sous VNI à domicile : enquête auprès des pneumologues - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.126 
S. Condé 1, , L. Guilleminault 2, S. Pontier 2
1 CPTS du Sud Toulousain, Muret, France 
2 Pôle des voies respiratoires, hôpital Larrey, CHU de Toulouse, Toulouse, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le passage dans le droit commun de la télésurveillance médicale pour le suivi des patients insuffisants respiratoires chroniques (IRC) traités par ventilation non invasive (VNI) vient tout récemment d’être effectif [1]. Or, les tensions au sein du système de soin risquent de limiter la portée de cette surveillance. Les Infirmier(e)s de Pratique Avancée (IPA), qui sont de nouveaux professionnels de santé intervenant dans les prises en soins, pourraient alors jouer un rôle dans cette télésurveillance.

L’objectif principal de l’étude est d’identifier l’existences de freins et de leviers à la collaboration IPA/pneumologues dans la télésurveillance médicale pour le suivi des patients traités par VNI à domicile.

Méthodes

Une étude observationnelle transversale, à l’aide d’un auto-questionnaire, a été réalisée entre décembre 2022 et février 2023 auprès de pneumologues. La diffusion s’est effectuée à l’aide de la liste des membres de la SPLF. Le profil de la population, leurs connaissances et leurs pratiques concernant la télésurveillance et la collaboration avec l’IPA, ainsi que leurs projections sur les compétences et le rôle de l’IPA ont été étudiés à l’aide de 17 questions à choix obligatoires.

Résultats

Cent neuf pneumologues ont répondu à l’enquête : 67,9 % exercent au sein d’établissements de soins publics, 22,9 % dans le secteur privé et seulement 9,2 % se déclarent en exercice mixte. Ils sont 85,3 % à déclarer connaître l’activité de télésurveillance et 85,3 % souhaitent la proposer pour assurer le suivi de leurs patients. Ils sont 88,1 % à connaître le métier d’IPA et 41,3 % à compter déjà un(e) IPA dans leur réseau professionnel.

Parmi la population totale, 85,3 % sont favorables à collaborer avec l’IPA dans cette nouvelle activité. Parmi ceux qui ne le sont pas, 5,5 % le justifient par un manque de confiance en ce nouveau professionnel de santé, 2,7 % pensent pouvoir assurer seul cette activité supplémentaire et 6,4 % invoquent des raisons diverses liées à leur organisation propre.

Le volume de patients suivis par praticien semble corrélé au fait d’avoir connaissance de la télésurveillance (p=0,001) ; l’exercice exclusif dans un établissement de soins publique ou privé a un impact sur le fait de confier la télésurveillance à l’IPA (p=0,014) ; la connaissance du métier d’IPA par les pneumologues est associée à certaines compétences qu’ils lui accordent plus aisément, comme l’interprétation d’examens paracliniques tels que l’oxymétrie (p=0,036), la capnographie (p=0,039), la gazométrie artérielle (p=0,002) et la polygraphie ventilatoire (p=0,016), ou encore un rôle dans l’amélioration de la communication avec les prestataires de soins à domicile (p=0,037) (Figure 1).

Conclusion

Une majorité de pneumologues est prête à collaborer avec les IPA dans la télésurveillance médicale pour le suivi des patients traités par VNI. Certains facteurs y sont également associés, notamment le fait d’exercer exclusivement dans un établissement de soins (public ou privé).

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 77 - janvier 2024 Retour au numéro
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