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Étude monocentrique des paramètres fonctionnels respiratoires en tant que facteurs prédictifs du test à la méthacholine dans l’asthme - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.168 
A.K. Gassama 1, T. Hua-Huy 1, A. Ben Ammar 1, F. Aubourg 2, A.T. Dinh-Xuan 2, S. Günther 1,
1 Unité d’explorations fonctionnelles respiratoires et du sommeil, hôpital européen Georges-Pompidou, 20, rue Leblanc, 75015 Paris, France 
2 Service de physiologie, explorations fonctionnelles, hôpital Cochin, 27, rue du Faubourg Saint-Jacques, 75014 Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’asthme, une des maladies respiratoires chroniques les plus fréquentes dans le monde, est responsable d’environ 900 décès par an en France. Le diagnostic d’asthme est souvent difficile chez des sujets paucisymptomatiques, justifiant alors le recours au test à la méthacholine pour rechercher une hyperréactivité bronchique non spécifique souvent présente, même chez des sujets asymptomatiques avec une fonction respiratoire normale [1].

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique portant sur les dossiers de patients adressés à l’unité d’explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) et du sommeil de l’hôpital européen Georges-Pompidou à Paris entre janvier 2019 et juillet 2023 pour la réalisation d’EFR et d’un test à la méthacholine. Nous avons comparé tous les paramètres d’EFR standard en pléthysmographie entre le groupe de patients présentant un test à la méthacholine négatif et celui ayant un test positif. Une analyse multivariée par régression logistique a été effectuée pour déterminer les principaux facteurs prédictifs de positivité du test, suivie de l’analyse de l’aire sous la courbe ROC (AUC) de ces facteurs [2]. Notre objectif principal est d’étudier les facteurs prédictifs de positivité du test à la méthacholine en analysant les paramètres respiratoires de base.

Résultats

Deux cent quarante-quatre patients (âge moyen de 47±17 ans ; 162 femmes) ont été inclus, dont 56 ont présenté un test positif à la méthacholine. Les patients avec un test positif avaient des valeurs plus basses de volume expiratoire maximal à la 1re seconde (VEMS), de capacité vitale forcée (CVF), de débit expiratoire de pointe (DEP), de débit expiratoire maximal médian (DEMM) et de débit expiratoire maximal à 25 % de la CVF (DEM25) par rapport à ceux ayant un test négatif. De plus, le volume résiduel (VR) et le rapport VR/CPT (capacité pulmonaire totale) étaient plus élevés chez les patients avec un test positif (p<0,001). La régression logistique a confirmé que les trois principaux facteurs prédictifs de la positivité du test étaient le VEMS, le DEMM et le rapport VR/CPT (p<0,001). L’AUC était statistiquement significative à 0,7226, 0,7022 et 0,7066, respectivement.

Conclusion

Notre étude a identifié des paramètres fonctionnels significatifs, dont le VEMS, le rapport VR/CPT et le DEMM, comme indicateurs prédictifs de la positivité au test à la méthacholine. Cependant, ces résultats préliminaires doivent être confirmés par des études multicentriques incluant une population plus large.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 94 - janvier 2024 Retour au numéro
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