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L’embolie pulmonaire et bronchopneumopathie chronique obstructive - 12/01/25

Doi : 10.1016/j.rmra.2024.11.205 
A. Oulahbib , Y. Essaid, A. Imzil, N. Boutbagha, S. Abrar, S. Farhat, H. Ikrou, A. Khannous, O. Halloumi, S. Abdala, H. Serhane
 Service de pneumologie, CHR Hassan II, CHU Souss-Massa, Laboratoire Lariss, FMPA, UIZ, Agadir, Maroc 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie chronique systémique, elle est considérée comme un facteur de risque d’embolie pulmonaire (EP), de même que cette dernière est un diagnostic différentiel de l’exacerbation de la BPCO.

L’objectif de notre étude est de déterminer la prévalence de l’embolie pulmonaire chez les patients atteints de BPCO, le profil clinique des patients et l’intérêt des scores de gravité dans la prise en charge de la maladie.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective incluant les patients hospitalisés pour exacerbation de BPCO et qui ont présenté une embolie pulmonaire au service de pneumologie à l’Hôpital Hassan II d’Agadir entre janvier 2020 et janvier 2024. La collecte des données était faite à partir des dossiers médicaux et l’analyse était faite par le logiciel Jamovi.

Résultats

Nous avons colligé 49 cas d’embolie pulmonaire parmi un total de 172 patients atteints de BPCO, soit une prévalence de 28,4 %. La moyenne d’âge était de 53,4 ans, avec une nette prédominance masculine (97,6 %). La probabilité de l’embolie pulmonaire, selon le score de Genève, était jugée faible dans 4 cas (8,1 %), intermédiaire dans 37 cas (75,5 %) et forte dans 8 cas (16,3 %). Les D-Dimères étaient élevés chez tous les patients, avec une moyenne de 1422 ug/L. Le diagnostic était retenu par angioscanner thoracique chez tous les patients. L’embolie pulmonaire était unilatérale dans 38 cas (77,5 %) et bilatérale dans 11 cas (22,4 %). L’embolie pulmonaire proximale intéressant le tronc de l’artère pulmonaire dans 5 cas (10,2 %). Le score de Pulmonary Embolism Severity Index (PESI) était classe I dans 5 cas (10,2%), classe II dans 11 cas (22,4 %), classe III dans 19 cas (38,7 %), classe IV dans 10 cas (20,4 %) et classe V dans 4 cas (8,1 %). L’évolution était favorable sous traitement anticoagulant dans 87,7 % des cas. Au total, 7 patients ont nécessité une prise en charge en réanimation chez qui le score PESI était classé entre IV et V.

Conclusion

L’embolie pulmonaire au cours de la BPCO reste une complication fréquente, qui ne doit pas être confondue avec l’exacerbation de la BPCO. Un score de PESI élevé est corrélé à un risque accru d’aggravation.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 17 - N° 1

P. 101 - janvier 2025 Retour au numéro
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