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Épidémiologie de l’aspergillose pulmonaire à l’Assistance publique–Hôpitaux de Marseille (2022–2023) - 12/01/25

Doi : 10.1016/j.rmra.2024.11.264 
T.Q. Pham 1, 2, 3, , S. Ranque 1, 2, E. Menu 1, 2
1 Infection IHU Méditerranée, AP–HM, Marseille, France 
2 AP–HM, RITMES, Aix-Marseille université, 13005 Marseille, France 
3 Hôpital Bach Mai, Hanoi, 10000, Viet Nam 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les Aspergillus spp. sont des champignons cosmopolites responsables de maladies pulmonaires dont la nature et la gravité dépendent de l’état immunitaire de l’hôte. Elles sont divisées en trois entités majoritaires : l’aspergillose pulmonaire invasive (API), l’aspergillose pulmonaire chronique (APC) et l’aspergillose bronchopulmonaire allergique (ABPA).

Objectif

Évaluer la prévalence des maladies aspergillaires à l’Assistance publique–Hôpitaux de Marseille (AP–HM).

Méthodes

Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique incluant les patients pris en charge à l’APHM entre janvier 2022 et décembre 2023. Nous avons screené les résultats des tests sérologiques spécifiques à Aspergillus (IgG spécifiques et IgE spécifiques) et de l’antigène galactomannane. Nous avons ensuite analysé les dossiers médicaux afin d’identifier les patients atteints d’API, d’APC et d’ABPA grâce aux critères diagnostic standardisés.

Résultats

Parmi les 2412 patients ayant un test GM positif, 46 (1,9 %) ont été catégorisés comme API. Sur les 2889 patients dont le test IgG anti-Aspergillus était positif, 16 (0,6 %) ont été catégorisés comme APC. Sur les 1779 patients dont le test IgE anti-Aspergillus était positif, 46 (2,6 %) ont été catégorisés comme ABPA. Les biothérapies (tocilizumab, oblituzumab) étaient des facteurs associés à un risque d’API. Aspergillus fumigatus était l’espèce la plus fréquemment observée, quelle que soit la maladie. Parmi les 46 patients atteints d’ABPA, 10 ont été diagnostiqués par des médecins de l’AP–HM alors que les critères de diagnostic recommandés pour l’ABPA sont particulièrement complexes. Alors que le taux de létalité à 3 mois était de 46,7 % pour l’API et de 13,3 % pour la APC, aucun patient ABPA est décédé et 6 (13 %) ont eu une exacerbation en dépit du traitement.

Conclusion

Nous décrivons l’épidémiologie des maladies aspergillaires à l’AP–HM sur une période de deux ans. Cette étude met en évidence la nécessité de clarifier les critères diagnostiques et les traitements actuels qui semblent parfois mal adaptés aux pratiques cliniques. Enfin, le risque d’API sous biothérapie nécessite d’être confirmé par des études complémentaires.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 17 - N° 1

P. 131 - janvier 2025 Retour au numéro
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