S'abonner

Tabagisme : effets sur la fonction respiratoire, la sévérité et le contrôle des patients asthmatiques - 12/01/25

Doi : 10.1016/j.rmra.2024.11.285 
L. Loued, E. Zaara , A. Ben Saad, W. Ghribi, H. Abdelhedi, A. Ghourabi, S. Joobeur, R. Kaddoussi, N. Rouatbi, S. Cheikh Mhamed
 Service de pneumologie, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le tabagisme est un facteur de risque bien établi pour une variété de maladies respiratoires, et son impact sur l’asthme est particulièrement préoccupant. Chez les patients asthmatiques, le tabagisme peut non seulement aggraver les symptômes mais aussi altérer la fonction respiratoire et compromettre le contrôle global de la maladie, ce qui fait l’objectif de notre étude.

Méthodes

Il s’agit d’une étude descriptive analytique portant sur des patients suivis à notre service de Pneumologie pour asthme, durant la période 2021–2022. On a divisé la population en deux groupes selon le statut tabagique : *1er groupe (G1) : comprenant des patients tabagiques actifs *2e groupe (G2) : comprenant des patients non tabagiques ou des anciens tabagiques (délai de sevrage a dépassé 12 mois). Et on a comparé les deux groupes sur le plan contrôle et fonction respiratoire.

Résultats

Il s’agit de 208 patients ayant comme âge moyen 40,6±12,9 avec une prédominance féminine de 78,4 %. Le 1er groupe a compris 72 patients tabagiques, et le 2e groupe, 136 patients non tabagiques ou des anciens tabagiques. Sur le plan contrôle de la maladie, un asthme bien ou partiellement contrôlé selon le score Asthma Control Test (ACT) [1] a été significativement plus élevé dans G2 par rapport à G1 (60,29 % vs 43,05 % ; p=0,018). Pour la sévérité, les patients tabagiques (G1) ont eu plus de recours à l’hospitalisation en pneumologie et plus de signes de cœur pulmonaire chronique par rapport à G2 (p<0,001 pour les deux). En évaluant la fonction respiratoire, on a noté plus de trouble ventilatoire obstructif avec un rapport VEMS/CVF pré- et post-bronchodilatation et un débit expiratoire maximal médian significativement plus bas dans G1 par rapport à G2 (respectivement p=0,06, p=0,002, p=0,011 et p<0,001).

Conclusion

Ces résultats soulignent l’importance de la cessation du tabac comme intervention cruciale pour améliorer la gestion de l’asthme et réduire les complications associées.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 17 - N° 1

P. 140 - janvier 2025 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Rôle des facteurs professionnels dans le contrôle de l’asthme
  • R. Nakhli, M. Mersni, F. Boujmil, G. Bahri, A. Belkahla, D. Brahim, I. Youssef, N. Mechergui, H. Ben Said, M. Bani, N. Ladhari
| Article suivant Article suivant
  • Niveau de conscience de personnels de santé du loi antitabac en intra-hospitalier : à propos de 389 cas
  • K. Hemissi, H. Dhifallah, H. Abid, R. Bellara, N. Gueder, N. Abid, M. Loukil, H. Ghrairi

Déjà abonné à cette revue ?