Prévalence du tabagisme et connaissances sur le tabac chez les professionnels de santé : comparaison entre médecins et infirmiers au CHU Fattouma Bourguiba de Monastir - 12/01/25
, L. Loued, A. Ben Saad, E. Zaara, W. Ghribi, A. Ghourabi, H. Bdelhedi, R. Kaddoussi, S. Joober, N. Rouatbi, S. Cheikh MhamedRésumé |
Introduction |
Le tabagisme reste un problème de santé publique mondial. En Tunisie, la prévalence du tabagisme est élevée, cependant, peu d’études existent sur les professionnels de santé, bien qu’ils soient en première ligne pour encourager le sevrage. Notre objectif était d’évaluer le comportement tabagique et comparer les connaissances sur le tabac entre les médecins et les infirmiers du CHU Fattouma Bourguiba de Monastir.
Méthodes |
Il s’agissait d’une étude transversale analytique. C’était une enquête par un auto-questionnaire anonyme et confidentiel, réalisée sur une période de 11 mois, de novembre 2019 jusqu’en septembre 2020 aux différents services du centre hospitalo-universitaire (CHU) Fattouma Bourguiba de Monastir.
Résultats |
Notre enquête a inclus 335 professionnels de santé, répartis comme suit : 234 médecins et 101 infirmiers. L’âge médian était de 38 [34–54] ans et dont le sexe ratio était de 1,02. Nous avons trouvé une prévalence de tabagisme de 35,5 % avec une nette prédominance masculine (79 %), et une consommation moyenne de 13,2±11,8 PA. Le recours à la cigarette électronique était trouvé chez 22,7 % des enquêtés. La dépendance au tabac, évaluée par le score de Fagerstrom, était forte et très forte dans 19 % et 9 % des cas avec des tentatives de sevrage dans 76,4 % des cas. Dans l’étude analytique, on comptait 70 (29,9 %) fumeurs dans le groupe des médecins vs 49 (48,5 %) fumeurs dans le groupe des infirmiers (p<0,001). Une différence significative a été observée dans les niveaux de dépendance. La majorité des médecins présentent une dépendance très faible (47,4 %) ou faible (24,6 %). En revanche, les infirmiers affichent des niveaux plus élevés de dépendance au tabac, avec 40,8 % présentant une forte dépendance et 27,9 % une dépendance moyenne (p<0,001). L’analyse des connaissances sur le tabagisme entre les médecins et les infirmiers révèle des différences significatives. Les médecins ont montré une meilleure compréhension des dangers associés au tabac, avec des taux de réponses correctes plus élevés sur plusieurs questions clés (p=0,003).
Conclusion |
Notre étude souligne un taux plus élevé des fumeurs, de forte dépendance au tabac et des insuffisances des connaissances des infirmiers sur le tabagisme par rapport aux médecins, d’où la nécessité d’améliorer la formation sur le tabagisme particulièrement dans le groupe des infirmiers.
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Vol 17 - N° 1
P. 140-141 - janvier 2025 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?


