Évaluation de la citrulline plasmatique et de la translocation bactérienne intestinale comme biomarqueurs prédictifs de l’efficacité de l’immunothérapie dans le CBNPC de stade avancé - 12/01/25

Résumé |
Introduction |
Malgré les progrès thérapeutiques réalisés grâce à l’immunothérapie (ICIs) dans le traitement du cancer du poumon non à petites cellules (CBNPC) avancé, la majorité des patients présenteront une résistance primaire ou secondaire aux ICIs. De nouveaux biomarqueurs prédictifs de réponse prolongée sont nécessaires. Notre étude vise à démontrer le rôle de la citrulline, acide aminé non-protéique validé comme marqueur objectif de la qualité de la barrière intestinale, ainsi que le rôle du microbiome sanguin en tant que marqueurs prédictifs de la réponse aux ICIs dans le traitement de première ligne du CBNPC avancé.
Méthodes |
Nous avons étudié 2 cohortes indépendantes (n=89 et n=85) de patients consécutifs traités par ICIs seule ou en association à la chimiothérapie pour un CBNPC avancé en première ligne (cohorte #1), et en deuxième ligne ou ultérieure (cohorte #2), avec des dosages prospectifs de la citrulline dans le sang à l’inclusion (T0), au 1er temps de suivi (T1) et à la progression (T2). Nous avons également réalisé à T0 une quantification de l’ARN 16s bactérien dans le sang et l’analyse qualitative de la composition du microbiome sanguin. L’utilisation précoce d’antibiotiques (EUA) et les autres données socio-démographiques ont également été recueillies et étudiées.
Résultats |
Dans la cohorte #1, un taux de citrulline élevé (≥30μM) à T0 était associé à une plus faible proportion de résistance primaire au traitement par ICIs (p=0,0013), à un meilleur taux de réponse globale (p=0,0009), à un meilleur bénéfice clinique du traitement dans le temps (défini par un traitement par ICIs>6 mois, p=0,0091), et à une meilleure survie sans progression (PFS, médiane : 27,8 mois vs 7,5 mois, p=0,0363) et survie globale (OS, médiane : 55,9 mois vs 24,17 mois, p=0,0076). Ces résultats ont été validés dans la cohorte #2. Les patients répondeurs présentaient également des niveaux plus faibles d’ARN 16S bactérien dans leur sang à T0 (p=0,0098), résultat en faveur d’une translocation bactérienne intestinale moindre chez ces patients.
Conclusion |
Notre étude confirme l’utilité de l’évaluation de l’intégrité de la barrière intestinale (dosage de la citrulline plasmatique, quantification de l’ARN 16s dans le sang) pour prédire l’efficacité des ICIs dans le traitement du CBNPC. D’autres études prospectives seront nécessaires pour valider ces résultats.
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Vol 17 - N° 1
P. 18 - janvier 2025 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?


