Disparités de genre dans la performance au test de marche de 6 minutes : analyse comparative chez 224 adultes sains - 12/01/25
, B. Barkous 1, 2, S. Boubakri 1, I. Talbi 1, N. Lazreg 1, 2, F. Uezguez 1, 2, A. Sayhi 1, 2, I. Ghannouchi 1, 2, S. Rouatbi 1, 2Résumé |
Introduction |
Le test de marche de 6 minutes (TM6) est une mesure précieuse pour évaluer la fonction cardiovasculaire et pulmonaire, ainsi que l’endurance physique globale. En reconnaissant les distinctions physiologiques inhérentes entre les genres, des variations notables en matière d’endurance peuvent émerger entre les hommes et les femmes [1]. Notre objectif était de comparer divers paramètres du test de marche de 6 minutes entre des sujets sains masculins et féminins.
Méthodes |
Un total de 224 sujets sains ont été recrutés pour cette étude. Chaque participant a subi un 6MWT. Avant le test, des informations démographiques, incluant l’âge, le sexe, l’activité physique et les antécédents médicaux, ont été enregistrées. La distance parcourue pendant le TM6 a été mesurée comme résultat principal, tandis que les résultats secondaires incluaient la fréquence cardiaque (FC), la pression artérielle systolique (PAS) et diastolique (PAD) et la saturation en oxygène (SO) avant et après le test.
Résultats |
Les participants ont été divisés en deux groupes : G1 comprenait 99 hommes sains (44,2 %) et G2 regroupait 125 femmes saines. Aucune différence significative n’a été observée entre G1 et G2 en termes d’âge ou d’IMC (56,4±9,75 vs 54,75±9,71, p=0,15 ; 27,33±2,89 vs 27,94±3,36, p=0,2 respectivement). Concernant la performance au TM6, les hommes ont parcouru une distance significativement plus grande (716,5 m±78,91 vs 550,96 m±74,69 ; p<10−3). Le groupe G2 a présenté des FC de repos, post-exercice et delta FC plus faibles (76,84±8,66 vs 81,12±10,6, p=0,001 ; 121,92±17,3 vs 147,61±19,88, p<10−3 ; 45,08±15,94 vs 66,49±18,08, p<10−3 respectivement), ainsi qu’une PAS plus basse (p<10−3 ; p<10−3 ; p=0,02 respectivement). En termes de pression artérielle diastolique (PAD), G2 a montré des valeurs de repos plus faibles comparées à G1, mais des valeurs post-exercice similaires, entraînant un delta PAD plus élevé (p<10−3 ; p=0,53 ; p=0,008 respectivement). Chez G1 et G2, les niveaux de SO étaient similaires avant le TM6 (97,54±0,91 vs 97,52±1,1), avec des niveaux de SO respectives post-TM6 de 96,93±1,25 vs 97,35±1,48 (p=0,02).
Conclusion |
Il existe des disparités de genre en matière de tolérance à l’effort, les femmes présentant une FC au repos, une PAS et PAD plus basses, mais des augmentations remarquables de ces paramètres après le TM6 comparé aux hommes. Inversement, les hommes ont tendance à éprouver une diminution plus importante de la SO après un TM6.
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Vol 17 - N° 1
P. 183 - janvier 2025 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?


