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Sarcoïdose médiastino-pulmonaire et extrathoracique, profil radio-clinique et modalités diagnostiques - 12/01/25

Doi : 10.1016/j.rmra.2024.11.385 
L.I. Djahnit , A. Kheliouen, F. Megdoud, A. Hechchad, D. Elhadef, F.Z. Lalami, A. Kadi, M. Gharnaout
 Service de pneumologie A, CHU Beni Messous, Alger, Algérie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La sarcoïdose est une granulomatose bénigne d’étiologie indéterminée, multisystémique. L’atteinte médiastino-pulmonaire est la localisation la plus fréquente. Elle peut être isolée ou associée à d’autres manifestations extrathoraciques, qui peuvent mettre en jeu le pronostic vital.

Méthodes

Étude rétrospective incluant 92 cas de sarcoïdose hospitalisés de janvier 2017 à juin 2024 au service de pneumologie A, CHU Beni Messous, Alger. Le but de cette étude est de décrire le profil radio-clinique et déterminer les modalités diagnostiques de cette granulomatose.

Résultats

L’âge moyen était de 52,9 ans, avec une prédominance féminine (81 %). Le mode de découverte était un signe respiratoire dans 70 % des cas. Les signes généraux étaient présents chez 40 % des cas. Les manifestations extrarespiratoires étaient de type : cutanée (28 %), articulaire (20 %), ophtalmique (32 %), ganglionnaire périphérique (10 %), cardiaque (3 %) ou autres. Une découverte fortuite dans 0,5 % des cas. La sarcoïdose était de type I (18,4 %), II (70,6 %), type IV (9,7 %) et III dans un seul cas. Le taux de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ECA) était élevé dans 60,4 % des cas. La cytologie du lavage bronchio-alvéolaire était lymphocytaire dans 74 % des cas. L’imagerie thoracique dans les sarcoïdoses type II retrouve un épaississement péri-bronchovasculaire dans (38 %) des cas, des nodules et micronodules (30 %), et des condensations pulmonaires avec rétraction (9 %). Le granulome sarcoïdosique a été retrouvé dans 72 % des cas, sur une biopsie bronchique (29,8 %), ganglionnaire par médiastinoscopie (19,4 %), ganglionnaire périphérique (11,9 %), cutanée (13,4 %), salivaire (9 %), pulmonaire transthoracique (10 %), et sur pièce opératoire (6 %). L’exploration fonctionnelle respiratoire a retrouvé un trouble ventilatoire restrictif léger (16 %), obstructif (10 %), mixte (6 %). Elle était normale dans (68 %) des cas. Le traitement prescrit était une corticothérapie (57,6 %), le relais par les immunosuppresseurs dans (15 %). Une abstention thérapeutique a été préconisée dans 20 % des cas. Dix cas ont été perdus de vue.

Conclusion

La sarcoïdose est une granulomatose multisystémique. Son diagnostic repose sur un tableau radio-clinique évocateur, la mise en évidence du granulome tuberculoïde, l’exclusion des autres granulomatoses et la recherche de localisations extrathoraciques qui peuvent mettre en jeu le pronostic fonctionnel et vital.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 17 - N° 1

P. 184-185 - janvier 2025 Retour au numéro
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