Le tabagisme reste un fléau mondial important et alarmant. Les professionnels de la santé ne sont pas épargnés par le fléau du tabagisme. La pandémie COVID-19 a eu un retentissement majeur sur la qualité de vie professionnelle des professionnels de la santé entraînant des modifications comportementales notamment le comportement tabagique.
Une étude transversale a été menée auprès de 274 professionnels de santé (PS) Tunisiens pendant la 4e vague de la COVID-19. Le but de notre travail est d’étudier l’impact de la pandémie COVID-19 sur le comportement tabagique chez les professionnels de la santé.
La moyenne d’âge de notre population était de 32,87±8,35 ans avec prédominance féminine (66,4 %). Parmi la population, 59,5 % étaient des médecins. La prévalence de tabagisme était de 29,5 % (n=81) avec prédominance masculine (72,8 % vs 27,1 %). Parmi les fumeurs, 39,5 % étaient des médecins. Parmi les fumeurs, 12,3 % ont commencé à fumer lors de cette pandémie. L’entourage (n=11), le stress (n=22) étaient les motifs les plus importants amenant les PS de notre étude à fumer. Parmi les PS, 7,2 % ont arrêté de fumer lors de cette pandémie. Dans notre étude, la protection de la santé était le motif le plus important (n=12) pour décider de cesser à fumer suivi par l’apparition des symptômes (n=7). Le test de Fagerström nous a permis d’apprécier la dépendance au tabac des fumeurs. La moyenne de dépendance nicotinique était de 4,46±1,3 avec des extrêmes allant de 2 à 7. Le niveau de dépendance était faible (score de 3 à 4) chez 43,6 % des PS fumeurs, moyenne (score de 5 à 6) chez 39,7 % et forte (score de 7 à 10) chez 9 % d’entre eux.
La pandémie de COVID-19 semble donc avoir un double effet sur le comportement tabagique chez les PS d’autres d’où la nécessité des campagnes de sensibilisation à l’arrêt du tabac auprès des PS ainsi que les moyens d’aide au sevrage.
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Publié par Elsevier Masson SAS.