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Étude comparative de la prise en charge thérapeutique de la rhinite allergique associée ou non à l’asthme - 12/01/25

Doi : 10.1016/j.rmra.2024.11.436 
M.A. Eddahioui , O. Abouobayd, M. Ijim, O. Fikri, L. Amro
 Service de pneumologie, hôpital Arrazi, CHU Mohammed VI, Labo LRMS, FMPM, UCA, Marrakech, Maroc 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’asthme et la rhinite allergique sont étroitement liés, car la majorité des patients asthmatiques souffrent également de rhinite allergique. Inversement, un grand nombre de personnes atteintes de rhinite allergique sont à risque de développer un asthme. Cette relation entre les deux pathologies souligne l’importance d’une prise en charge globale et coordonnée.

Méthodes

Nous avons conduit une étude rétrospective au sein de la consultation d’allergologie de l’hôpital Arrazi à Marrakech. Cette étude a porté sur 220 dossiers de patients diagnostiqués avec une rhinite allergique. Ces patients ont été répartis en deux groupes distincts: le groupe 1 comprenait 165 patients présentant une rhinite allergique associée à un asthme, tandis que le groupe 2 regroupait 55 patients atteints de rhinite allergique sans asthme associé. La période d’étude s’étend sur cinq ans et demi, de janvier 2019 à juin 2024.

Résultats

L’âge moyen des patients était de 31 ans dans le groupe 1 contre 36 ans dans le groupe 2, avec une prédominance marquée de femmes dans les deux groupes : 69 % dans le groupe 1 et 77 % dans le groupe 2. Les conditions de vie, telles que l’humidité et le manque d’ensoleillement dans le domicile, étaient présentes chez 53 % des patients du groupe 1 contre 37 % du groupe 2. L’atopie, c’est-à-dire la prédisposition génétique à développer des allergies, était notée chez 66 % des patients du groupe 1 et chez 61 % de ceux du groupe 2. L’âge moyen d’apparition des symptômes était de 14 ans dans le groupe 1 et de 19 ans dans le groupe 2. Concernant la sévérité de la rhinite allergique, 47 % des cas dans le groupe 1 avaient une rhinite persistante modérée à sévère, contre 31 % dans le groupe 2. À l’inverse, la rhinite intermittente était plus fréquente dans le groupe 2 (69 %) que dans le groupe 1 (53 %). Les tests cutanés allergiques ont révélé une sensibilisation majoritaire aux acariens (62 % dans le groupe 1 contre 43 % dans le groupe 2), aux pollens d’olivier (53 % contre 49 %), et aux graminées (28 % contre 39 %). Le traitement prescrit comprenait principalement des antihistaminiques (83 % dans le groupe 1 contre 89 % dans le groupe 2) et des corticostéroïdes nasaux (91 % dans le groupe 1 contre 86 % dans le groupe 2), avec une évolution favorable dans la majorité des cas. Cependant, une aggravation des symptômes a été observée chez 9 % des patients du groupe 1 et chez 5 % des patients du groupe 2, particulièrement durant la période de pollinisation ou en raison d’une mauvaise observance du traitement. Notons également que dans 25 % des cas du groupe 1, une rhinite allergique mal contrôlée a été identifiée comme cause principale du mauvais.

Conclusion

Le diagnostic et le traitement de la rhinite allergique sont essentiels non seulement pour contrôler la rhinite elle-même, mais aussi pour prévenir l’aggravation de l’asthme associé. Notre étude souligne l’importance d’une approche intégrée qui inclut des traitements appropriés et une éducation des patients sur l’observance thérapeutique et l’adaptation de l’environnement. La prise en charge des sensibilisations allergiques spécifiques, comme celles aux acariens et aux pollens, est également cruciale pour personnaliser les soins. En fin de compte, une gestion rigoureuse de la rhinite allergique améliore la qualité de vie des patients et aide à prévenir les complications respiratoires graves.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 17 - N° 1

P. 207-208 - janvier 2025 Retour au numéro
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