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Rôle des pharmaciens et des préparateurs en pharmacie des officines dans la prise en charge des asthmatiques - 12/01/25

Doi : 10.1016/j.rmra.2024.11.442 
O. Ben Moussa , H. Kamoun, S. Arfa, H. Rejeb, W. Ayed, H. Lagili, E. Bechrifa, D. Greb, I. Akrout, H. Hassene, H. Smadhi, L. Fekih
 Service de Pneumologie Ibn Nafis, Hôpital Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’asthme est une maladie chronique qui nécessite une prise en charge au long cours avec une bonne éducation thérapeutique. L’objectif de notre étude est d’évaluer les connaissances des pharmaciens et des préparateurs en pharmacie des officines sur l’asthme ainsi que leur rôle dans la prise en charge thérapeutique.

Méthodes

Il s’agit d’une étude transversale par le biais d’un questionnaire destiné aux pharmaciens et préparateurs en pharmacie des officines du grand Tunis en août 2024.

Résultats

Nous avons inclus 20 pharmaciens et 45 préparateurs en pharmacie dans notre étude. L’âge moyen était de 39,4±13,2 ans avec un sex-ratio de 0,4. Le nombre d’années d’expérience moyen était de 14,3±12,1 ans. L’inflammation chronique des bronches était considérée comme le principal mécanisme physiopathologique par 73,8 % (n=48) des participants, et l’obstruction bronchique par 26,2 % (n=17). Les signes du mauvais contrôle de l’asthme évoqués par les participants étaient : les réveils nocturnes (47,7 %), la toux (36,9 %), le recours fréquent aux bronchodilatateurs de courte durée d’action (30,8 %). Les facteurs déclenchants d’une exacerbation d’asthme évoqués étaient : le tabagisme (58,5 %) la mauvaise technique d’utilisation des dispositifs (41,5 %), la mauvaise observance du traitement (41,5 %), l’exposition aux allergènes (40 %), la non-utilisation de corticothérapie inhalée (29,2 %), l’anxiété (23,1 %) le reflux gastroœsophagien (20 %), l’utilisation excessive de bronchodilatateurs de courte durée d’action (13,8 %) et l’obésité (13,8 %). Les signes de gravités d’une exacerbation d’asthme évoquées étaient : la polypnée (46,2 %), la difficulté à la parole (40 %) la tachycardie (38,5 %), la cyanose (36,9 %) et les signes de lutte (18,9 %). La conduite à tenir devant une exacerbation était : adresser le patient aux urgences (69,2 %), proposer l’utilisation de B2-mimétique (20 %), et délivrer une corticothérapie orale (10,8 %). La démonstration de l’utilisation d’un aérosol-doseur était faite par 92,3 % des participants. La proposition de l’utilisation d’une chambre d’inhalation aux patients était faite par 67,7 %. Les autres dispositifs qui nécessitent selon eux une démonstration étaient: le turbuhaler (72,3 %), le Diskus (53,8 %), le breezhaler (40 %) et le nexthaler (34,5 %). Enfin, 56,9 % des participants exigent une ordonnance médicale pour délivrer le traitement à un asthmatique.

Conclusion

Les pharmaciens et les préparateurs en pharmacie jouent un rôle crucial dans la prise en charge et l’éducation thérapeutique des asthmatiques. Leur niveau de connaissance sur l’asthme dans le grand Tunis est moyen. Ils doivent être bien formés pour qu’ils puissent assurer une meilleure prise en charge des asthmatiques.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 17 - N° 1

P. 210 - janvier 2025 Retour au numéro
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