Étude ex-vivo de l’impact potentiel sur l’empreinte carbone de l’administration de salbutamol selon la chambre d’inhalation utilisée - 12/01/25

L’empreinte carbone du salbutamol est estimée à 28kg de CO₂ par inhalateur (0,14kg de CO₂ par bouffée) [1greeninhaler.%20org/

Cliquez ici pour aller à la section Références]. Une réduction de cette empreinte est souhaitable sur un plan environnemental. Notre étude compare la délivrance de salbutamol avec différentes chambres d’inhalations à valve (CIV) équipées d’un masque facial, commercialisées en France, dans un modèle anatomique ADAM III correspondant à un enfant de 4 ans, permettant ainsi d’évaluer le potentiel impact environnemental de chaque couple.

Les chambres d’inhalation AeroChamber Plus®, AeroFlux® et Toddl’Air® étaient évaluées à l’aide d’un simulateur de respiration (ASL 5000), programmé pour simuler un délai de coordination de 2 secondes avant l’inspiration, suivi d’une respiration à volume courant (155mL, rapport I : E=1 : 2, fréquence=25 cycles/min). Chaque CIV (n=3 dispositifs/groupe) était utilisée conformément aux instructions du fabricant et appliquée au modèle anatomique. Le modèle des voies aériennes était relié à un simulateur de respiration via un filtre imitant la quantité de particules de médicament atteignant la carène (dose respirable). Cinq bouffées de salbutamol (Ventolin Evohaler®) étaient administrées à 30 secondes d’intervalle. La mesure du médicament sur le filtre était effectuée par chromatographie (CLHP). Les données étaient exprimées pour100μg de Salbutamlol, soit une bouffée.

Aerochamber Plus® délivrait une dose respirable de salbutamol 3 fois plus importante que les autres chambres (AeroChamber Plus® 15,8±3,3μg, AeroFlux® 5,1±0,8μg, Toddl’Air® 4,3±0,9μg ; test t non apparié, p<0,001). En supposant une efficacité clinique identique, l’empreinte carbone serait réduite d’un facteur 3 avec Aerochamber Plus® par rapport aux autres chambres testées.

Les couples aérosol doseur et chambre d’inhalation ont des performances différentes. En supposant une efficacité clinique équivalente (à confirmer), il serait possible de réduire le nombre de bouffées administrées lors d’une crise d’asthme grâce à l’optimisation de ces couples. Cette diminution du nombre de bouffées de salbutamol par crise et par enfant pourrait être conséquente en termes de d’empreinte carbone.