L’impact des exacerbations des BPCO sur la qualité de vie - 12/01/25

La bronchopneumopathie chronique obstructive représente un problème de santé publique, est cause de morbidité et de mortalité dans le monde. Les exacerbations de BPCO sont des événements de gravité variable survenant au cours de son évolution. Ils requièrent dans certains cas une hospitalisation et entraînent à long terme une altération de la fonction respiratoire pouvant influer sur la qualité de vie dans tous ses aspects (symptômes, sommeil, activité quotidienne…).

Étudier l’impact des exacerbations sur de la qualité de vie des patients suivis pour BPCO.

Il s’agit d’une étude prospective, observationnelle de cohorte faite de 80 patients âgés≥40 ans présentant une BPCO. Deux groupes de patients sont constitués en fonction de la fréquence des exacerbations : les exacerbateurs peu fréquents et les exacerbateurs fréquents. On a identifié les comorbidités associées à la BPCO et tous les épisodes d’exacerbations ont été colligés pendant la période d’étude (1 an). La qualité de vie a été appréhendée à l’aide du questionnaire CAT rempli par le malade à l’état stable. L’anxiété et/ou la dépression évaluées par le questionnaire Hospital Anxiety and Depression Scale (HAD).

Il s’agit de 80 patients BPCO, avec un âge moyen de 61 ans. La notion du tabagisme est retrouvée dans 97,7 %. Le score CAT varie de 7 à 37 avec une moyenne de 16,42±6. La qualité de vie des sujets BPCO est étroitement corrélée à l’âge (DS : p : 0,000). Le score de dyspnée évalué par l’échelle Mmrc (1,77±0,8), le VEMS (58,35±15 %) sont bien corrélés à la qualité de vie. Les comorbidités sont présentes chez 64,6 % des BPCO avec une prédominance des pathologies cardiovasculaires. La fréquence moyenne des exacerbations est de 2,78±2. Il existe une détérioration significative de la qualité de vie chez les exacerbateurs fréquents comparée à d’autres ayant moins d’exacerbations (p : 0,000). La bronchite chronique est un symptôme retrouvé indépendamment du stade de la maladie mais est lié à la fréquence des exacerbations. Quant à la symptomatologie anxio-dépressive, elle est le plus souvent légère avec un score moyen HAD de 11±4. Ce score s’aggrave avec la sévérité de l’obstruction bronchique et le nombre d’exacerbations.

Les exacerbations de BPCO entraînent, en plus de l’altération de la fonction respiratoire, une altération de la qualité de vie avec un retentissement non négligeable sur l’état psycho-émotionnel.