Profils de dépôt pulmonaire in silico de trois triples thérapies à inhalateur unique évalués à l’aide de l’imagerie fonctionnelle respiratoire (IFR) à un faible débit inspiratoire - 12/01/25
, J. Marshall 2, H. Sadafi 3, J. De Backe 4, G. Li 5, R. Kaye 6, L. Wu 7Résumé |
Introduction |
Certains patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), notamment âgés ou avec une obstruction bronchique sévère à l’état de base ou lors d’une exacerbation, peuvent rencontrer des difficultés à générer un débit inspiratoire élevé lors de l’utilisation d’un inhalateur. Les aérosol-doseurs pressurisés (pMDI) peuvent être mieux adaptés à ces patients que les inhalateurs de poudre sèche (DPI), qui nécessitent une inspiration suffisamment forte pour désagréger la poudre en particules respirables et les conduire vers l’ensemble des voies aériennes. Le dépôt pulmonaire total et régional peut également varier entre différentes formulations de médicaments, même administrées via le même dispositif. L’imagerie fonctionnelle respiratoire (IFR) est une méthode in silico basée sur la dynamique des fluides appliquée à l’anatomie des voies aériennes, qui permet de modéliser le dépôt pulmonaire de produits inhalés. Elle a été utilisée ici pour comparer le dépôt pulmonaire de trois triples thérapies combinées disponibles pour le traitement de la BPCO, deux pMDI et un DPI, administrées à un faible débit inspiratoire.
Méthodes |
Des modélisations tridimensionnelles des voies aériennes de 20 patients atteints de BPCO (9 femmes et 11 hommes ; âge moyen de 64,89 ans ; VEMS moyen de 47,36 % de la valeur théorique) ont été construites à partir de leurs données tomodensitométriques. Le dépôt pulmonaire total, ainsi que dans les voies aériennes proximales et distales ont été évalués à l’aide de l’IFR pour chaque composant de chaque triple thérapie, en pourcentage de la dose délivrée de 2 inhalations de 160/7,2/5μg de budésonide/glycopyrronium/fumarate de formotérol dihydraté (BGF) pMDI et 87/9/5μg de béclometasone/glycopyrronium/fumarate de formotérol (BDP/G/F) extrafine pMDI, et une inhalation de 92/55/22μg de furoate de fluticasone/uméclidinium/vilanterol (FLU/UMEC/VI) DPI. Des simulations du dépôt ont été effectuées à partir de la distribution aérodynamique de la taille des particules in vitro de chaque dispositif avec un débit inspiratoire moyen de 30 L/min.
Résultats |
Le dépôt pulmonaire total était plus élevé pour les 3 composants de BGF (54,8–57,7 %) que pour les composants de BDP/G/F (38,6–40,5 %) et FLU/UMEC/VI (24,0–36,1 %) (Figure 1). De même, BGF a démontré un dépôt le plus élevé dans les voies aériennes proximales pour les trois composants par rapport aux autres inhalateurs (BGF : 23,3–24,8 % ; BDP/G/F : 12,8–13,4 % ; FLU/UMEC/VI : 13,4–18,1 %). Les deux pMDI avaient un dépôt plus important dans les voies aériennes distales du corticostéroïde inhalé par rapport au DPI, BGF ayant le dépôt le plus élevé dans les voies distales (BGF : 31,2 % ; BDP : 26,5 % ; FLU : 10,6 %).
Conclusion |
Cette étude montre qu’à un faible débit inspiratoire, BGF est associé à un dépôt pulmonaire in silico total ainsi que dans les voies aériennes proximales et distales plus important que FLU/UM/VI et BDP/G/F. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si ces différences de dépôt pulmonaire pourraient influencer l’efficacité du traitement.
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Vol 17 - N° 1
P. 225 - janvier 2025 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?


