Dupilumab réduit les exacerbations et améliore la fonction respiratoire chez les patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive et d’emphysème - 12/01/25
, G. Devouassoux 2, K.F. Rabe 3, 4, N.A. Hanania 5, C.F. Vogelmeier 6, M. Bafadhel 7, S.A. Christenson 8, A. Papi 9, E. Laws 10, P. Dakin 11, J. Maloney 11, X. Lu 10, D. Bauer 10, A. Bansal 11, L.B. Robinson 12, R.M. Abdulai 12Résumé |
Introduction |
Les phénotypes cliniques de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) comprennent la bronchite chronique et l’emphysème, qui se chevauchent souvent. Dans l’essai de phase 3 BOREAS (NCT03930732), l’ajout de dupilumab (DPL), comparé au placebo (PBO), a significativement réduit le taux d’exacerbations modérées ou sévères et a amélioré la fonction respiratoire, la qualité de vie et les symptômes chez les patients (pts) atteints de BPCO avec inflammation de type 2 et présentant un risque élevé d’exacerbation bien que sous une trithérapie inhalée.
Méthodes |
BOREAS est un essai randomisé réalisé sur 52 semaines ayant pour objectif d’étudier l’efficacité et la sécurité de l’adjonction du DPL 300mg en sous-cutanée ou du PBO une fois toutes les 2 semaines chez des patients atteints de BPCO avec inflammation de type 2 (éosinophiles sanguins≥300 cellules/μL au moment de la sélection), une obstruction bronchique modérée à sévère, sous trithérapie composée de corticostéroïdes inhalés (CSI), de β2-agonistes à longue durée d’action (LABA) et d’antagonistes muscariniques à longue durée d’action (LAMA), ou de LABA/LAMA si les CSI sont contre-indiqués. Les critères d’évaluation étaient le taux annualisé d’exacerbations modérées ou sévères et la variation par rapport à la valeur à l’inclusion (BL) du volume expiratoire maximal en 1 seconde (VEMS1) pré-bronchodilatateur (BD) à la semaine 12 chez les patients avec ou sans emphysème rapporté par l’investigateur.
Résultats |
À l’inclusion, 306/939 (32,6 %) des patients avaient un diagnostic d’emphysème déclaré par l’investigateur avec un taux d’exacerbation plus élevé et un VEMS plus faible que ceux sans emphysème. La réduction relative du taux annualisé d’exacerbations modérées ou sévères était de 29,0 % chez les patients atteints d’emphysème (risque relatif [RR] 0,710 [IC 95 % 0,533–0,945]) et de 31,5 % chez les patients sans emphysème (RR 0,685 [IC 95 % 0,527–0,891]). La différence moyenne des moindres carrés entre la BL et la semaine 12 pour DPL vs PBO dans le VEMS pré-BD (L) était de 0,071 ([IC 95 % 0,002–0,141]) chez les patients avec emphysème, et de 0,088 ([IC 95 % 0,036–0,140]) chez les patients sans emphysème.
Conclusion |
L’efficacité de DPL était similaire chez les patients atteints de BPCO symptomatique avec inflammation de type 2 et un risque élevé d’exacerbation; et ce, avec ou sans emphysème. Les phénotypes de toux chronique et d’emphysème ne sont pas dichotomiques chez les patients atteints de BPCO.
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Vol 17 - N° 1
P. 227-228 - janvier 2025 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?


