Facteurs corrélés au mauvais pronostic au cours de la fibrose pulmonaire idiopathique selon le score GAP - 12/01/25

La fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) est une maladie pulmonaire chronique et irréversible avec un pronostic qui demeure sombre. Identifier les éléments prédictifs d’une évolution défavorable est crucial pour optimiser la prise en charge des patients, personnaliser les traitements, et améliorer les résultats cliniques.

Il s’agit d’une étude descriptive analytique portant sur des patients suivis à notre service de pneumologie au CHU Fattouma Bourguiba Monastir, Tunisie, pour fibrose pulmonaire idiopathique. On a calculé le score Gender, Age, Physiology (GAP) qui est un score prédictif de mortalité dans la FPI permettant d’obtenir 3 stades selon la gravité du pronostic, et on a divisé la population en deux groupes : groupe G1 : patients avec un score de 0 à 5 correspondants aux stade I et II ; groupe G2 : patients avec un score de 6 à 8 correspondant au stade III avec une mortalité plus élevée.

L’étude a porté sur 122 patients, avec un âge moyen de 65,95±10,15 ans, et une prédominance masculine représentant 63,5 % de l’effectif. Le 1^er groupe a compris 110 patients et le 2^e groupe avait 12 patients. On a noté que 71,14 % des patients de G2 ont présenté une CPT inférieure à 50 % par rapport à G1 (11,76 %) avec p<0,001. Par ailleurs, un déclin de la CVF de plus de 10 % sur un an était plus marqué dans G2 par rapport à G1 (50 vs 17,2 %) (p=0,026). Un VEMS, une PaO₂ et une saturation à l’effort étaient significativement plus basses dans G2 par rapport à G1 avec respectivement p=0,001, p=0,001 et p=0,05. Finalement, on a trouvé que le suivi irrégulier des patients a également été corrélé à un score GAP plus élevé (p=0,001).

Ces résultats soulignent l’importance du score GAP comme outil prédictif pour identifier les patients à haut risque de mortalité dans la FPI. Une attention particulière doit être portée aux patients ayant un GAP élevé pour optimiser leur suivi et leur prise en charge thérapeutique, afin de ralentir la progression de la maladie et d’améliorer les résultats cliniques.