Formation des aides-soignants à la dyspnée et la gestion du souffle : un levier d’intégration dans l’équipe pluridisciplinaire - 12/01/25
, L. Loisel 2, J. Epailly 2, O. Georges 2, F. De Dominicis 2, F.R. Sarhan 1, C. Andrejak 3Résumé |
Introduction |
La réhabilitation améliorée après chirurgie (RAAC) est recommandée après chirurgie thoracique, incluant la mobilisation précoce. Elle peut être retardée en raison de la dyspnée. Les aides-soignants (AS) sont en première ligne lors d’activités à risque de dyspnée comme les transferts et la toilette. Une approche transdisciplinaire incluant une formation spécifique des AS autour de la dyspnée pourrait optimiser la prise en soins des patients. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact d’une formation des AS à la gestion du souffle sur l’optimisation de la réadaptation respiratoire postopératoire.
Méthodes |
Une évaluation des pratiques professionnelles (EPP), selon les guidelines SQUIRE, a été réalisée à partir d’un questionnaire administré au sein du service de chirurgie thoracique du CHU d’Amiens-Picardie avant et après une formation sur la gestion du souffle.
Résultats |
Les taux de participation étaient de plus de 60 % sur les EPP 1 et 2 (n=48). Après la formation, l’équipe se sentait plus impliquée (+26 %). De manière significative, la majorité de l’équipe pense que l’AS a un rôle important dans la RAAC (p=0,013). La formation a amélioré le ressenti des agents sur leur capacité à évaluer la dyspnée (p=0,013), à la prendre en charge (p=0,041) ainsi qu’à donner des conseils adaptés (p=0,01). Les stratégies de gestion du souffle telles que l’utilisation de la respiration à lèvres pincées (p=0,003), et l’appui sur les membres supérieurs pour favoriser la récupération (p<0,001), ont été reconnues par les AS.
Conclusion |
La formation a amélioré l’engagement de l’équipe dans la RAAC et positionné les AS comme un maillon essentiel, notamment pour la gestion du souffle. Elle conduit également à une meilleure prise en soins des patients dyspnéiques en complément de la kinésithérapie. Il sera intéressant de réévaluer l’impact de cette formation sur la prise en charge quotidienne de la dyspnée dans quelques mois, mais aussi d’étendre cette formation à d’autres services.
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Vol 17 - N° 1
P. 306 - janvier 2025 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?


