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Mesure des émissions de CO2 dans la mise en route des patients sous ventilation non invasive - 12/01/25

Doi : 10.1016/j.rmra.2024.11.634 
A. Mendoza-Ruiz 4, , C. Llontop 1, 2, M.L. Arango 4, 5, L. Hordequin 3, C. Morélot Panzini 1, 5
1 Service de pneumologie, hôpital Pitié-Salpêtrière, GHU AP–HP, Sorbonne université, Paris, France 
2 UMRS-1158, Inserm-Sorbonne université, Paris, France 
3 Service de pneumologie, Centre hospitalier intercommunal Compiègne Noyon, Compiègne, France 
4 EVAUBANC, Gennevilliers, France 
5 ASV Santé, Gennevilliers, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’initiation d’une ventilation non invasive à long terme (VNI) nécessite un contrôle strict dès les premiers jours pour évaluer son efficacité, la tolérance, l’observance et l’oxymétrie transcutanée. Cela implique souvent des déplacements du personnel ou du patient, entraînant une consommation de carburant et une pollution accrue. Pour réduire les émissions de CO2, une solution de télésuivi avec modem (prismaCHECK, Löwenstein) a été proposée. Les données sont couplées à l’oxymétrie transcutanée.

Méthodes

Un protocole logistique a été conçu pour optimiser les visites en Île-de-France et réduire les émissions de CO2 liées aux déplacements pour collecter les données. Un modem de télésuivi et une oxymétrie sont couplés à la VNI dès l’initiation. Les jours 1, 2 et 3 sont contrôlés via télésuivi pour garantir la qualité des enregistrements et l’utilisation correcte du matériel. Les visites mensuelles obligatoires et celles pour ajuster les paramètres de ventilation sont incluses. Entre avril et septembre 2024, une étude pilote a été réalisée avec 7 patients pour évaluer la faisabilité et l’impact environnemental du protocole. De plus, pour chaque patient, les émissions de CO2 générées par la distance totale parcourue en véhicule diesel ont été calculées en fonction du nombre de visites, en prenant comme point de départ l’emplacement du prestataire. Ensuite, ces résultats ont été comparés aux émissions générées pour la même distance en véhicule électrique. Le calcul des émissions de CO2 a été effectué à l’aide d’une calculatrice en accès libre, complété par un calcul basé sur les kilogrammes de CO2 émis par distance parcourue. La moyenne des deux méthodes a été utilisée pour l’analyse finale [2, 1].

Résultats

La distance parcourue et les émissions de CO2 ont diminué de 36,7 % grâce au protocole d’optimisation. Extrapolés à 100 patients, les résultats montrent une réduction de 7,4 tonnes de CO2, équivalant à 2,6 tonnes de déchets recyclés. L’intégration de véhicules électriques réduirait les émissions de 93,4 %. Pour 100 patients, cela représenterait 11,9 tonnes de CO2, soit l’équivalent de 4,1 tonnes de déchets recyclés (Figure 1).

Conclusion

Le télésuivi à l’initiation de la VNI montre une réduction significative des émissions de CO2, offrant une stratégie durable qui maintient la qualité des soins tout en réduisant l’impact environnemental. Cette réduction est amplifiée par l’utilisation de véhicules électriques, soulignant l’importance des technologies plus propres dans les soins à domicile. La télésurveillance n’augmente pas significativement les émissions de CO2.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 17 - N° 1

P. 308-309 - janvier 2025 Retour au numéro
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