S'abonner

Apports du scanner thoracique dans le diagnostic des séquelles de la tuberculose pleuropulmonaire - 12/01/25

Doi : 10.1016/j.rmra.2024.11.682 
E.P.G. Andrianah 1, , F. Andrianomeny 1, C. Randrianandrasana 1, L.H.N. Rajaonarison Ny Ony 1, N.M. Razafimanjato 1, 2, H.D. Ranoharison 2, 3, A. Ahmad 1, 3
1 Centre d’imagerie médicale, CHU Joseph Ravoahangy Andrianavalona, Antananarivo, Madagascar 
2 Service de chirurgie thoracique, CHU Joseph-Ravoahangy Andrianavalona, Antananarivo, Madagascar 
3 Centre d’imagerie médicale, CHU Andohatapenaka, Andrianavalona, Antananarivo, Madagascar 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La tuberculose est une maladie infectieuse due à Mycobacterium tuberculosis, endémique à Madagascar. D’un côté, malgré la mise en place du programme national de lutte contre la tuberculose, cette infection, pose toujours un problème majeur de santé publique, notamment dans les formes aiguës. De l’autre côté, les formes séquellaires au niveau pulmonaire et pleural persistent malgré les traitements. Plusieurs facteurs favorisent ces formes parmi lesquels les mauvaises observances des traitements, facteurs toxiques et le niveau socio-économique bas. Elles sont sources d’handicap chez ces patients dans leur vie quotidienne et peuvent engager le pronostic vital. Il n’existe pas de programme particulier dans le diagnostic de ces formes, leurs découvertes sont fortuites ou au cours des exacerbations des signes au scanner thoracique. Notre objectif dans ce travail est de décrire aux scanners ces séquelles tuberculeuses.

Méthodes

Il s’agit d’une étude transversale descriptive portant sur les scanners thoraciques des patients anciens tuberculeux, sur une période de 4 ans, allant de 2016 à 2020, au centre d’imagerie médicale du centre hospitalo-universitaire, Joseph Ravoahangy Andrianavalona, à Antananarivo Madagascar. Il a été inclus tous les patients ayant effectué de scanner thoracique montrant des signes de séquelles chez des patients connus tuberculeux traités ou retraités.

Résultats

Trente-sept cas ont été recensés, les femmes étaient les plus fréquentes avec un sex-ratio de 0,8. L’âge médian était de 46,91 ans avec des extrêmes de 13 à 70 ans. Par rapport à la profession, 17 patients travaillaient dans le secteur informel (45,94 %), les retraités étaient au nombre de 7 (18,91 %). Par rapport aux expositions toxiques, ils étaient tabagiques dans 48,6 % (n=18) avec une prédominance masculine de 89 % (n=16). La durée moyenne d’exposition à la tuberculose et la réalisation de scanner était de 8,4 ans. Parmi les signes d’appels étaient les toux chroniques (89 %), suivies des hémoptysies (31 %) et des douleurs thoraciques (19 %). Concernant les résultats au scanner, l’asymétrie en volume des deux champs pulmonaires a été retrouvée dans 35,13 % (n=13) au profit du droit. Pour les lésions bronchiques, les dilatations bronchiques présentaient 78,38 % des cas (n=29). Sur les lésions parenchymateuses, les atélectasies parenchymateuses en bande étaient les plus fréquentes avec un taux de 75,67 % (n=28). Les régions apicales étaient les sièges préférentiels de ces lésions. Les cavités parenchymateuses représentaient 51,35 % (n=19), et dont 13,51 % (n=5) cas contenaient des matériels solides. Les emphysèmes ont été observés sur 48,64 % (n=18). À propos des lésions calcifiées, les calcifications pleurales étaient de 29,78 (n=11) suivies des calcifications nodulaires médiastinales. Du côté vasculaire, représentait par un des pathologies de retentissement étant l’hypertension pulmonaire a été observée. Quant aux lésions osseuses, un cas de cypho-scoliose vertébrale sévère était présent (Figure 1).

Conclusion

La tomodensitométrie thoracique joue des rôles précieux dans les diagnostics morphologique, topographique, d’élimination de diagnostic différentiel, de guidage thérapeutique, de l’évaluation des retentissements, le suivi et le pronostic des séquelles tuberculeuses. Ces lésions sont polymorphes par présence des anomalies destructrices et de fibrose pleuroparenchymateuses, dont les lésions cavitaires, les bronchiectasies polymorphes, les emphysèmes, des affections opportunistes (greffe aspergillaire) et les retentissements cardio-vasculaires avec des signes d’hypertension pulmonaire, ainsi qu’une déformation majeure du rachis. La prise en charge reste multidisciplinaire.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 17 - N° 1

P. 329-330 - janvier 2025 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Aspects épidémiocliniques radiologiques et évolutifs des aspergilloses pulmonaires chroniques vus au service de pneumologie du CHU Befelatanana
  • N.L.F. Rafalimalala, K. Ravahatra, H.M. Tiaray, N.L.E. Rafitoharson, F.P.P. Andriamahenina, L. Rebasy, F.A. Martin, S.M. Razafimpihanina, Z.A. Razafindrasoa, A.W. Rakotondranaivo, T. Razafindrabe, D.O. Andriamanga, M. Ratsioharana, F.N. Raharinirina, D.A. Andrianasolo, J.R. Rakotomizao, R.N. Raharimanana
| Article suivant Article suivant
  • Impact des séquelles de tuberculose pulmonaire sur la qualité de vie
  • S. Keddabi, B. Chraibi, S. Dakir, M. Ijim, O. Fikri, L. Amro

Déjà abonné à cette revue ?