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Vieillissement et impact symptomatique de la PPC chez les patients souffrant de SAHOS - 12/01/25

Doi : 10.1016/j.rmra.2024.11.106 
W. Trzepizur 1, , C. Moreau 2, F. Goupil 3, T. Pigeanne 4, F. Gagnadoux 1
1 Département de pneumologie et de médecine du sommeil, CHU d’Angers, Angers, France 
2 Département de biostatistiques et de méthodologie, CHU d’Angers, Angers, France 
3 Département de pneumologie, centre hospitalier du Mans, Le Mans, France 
4 Service de pneumologie, centre hospitalier Côte de Lumière, Les Sables-d’Olonne, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Des données limitées suggèrent une association moins forte entre l’IAH et la somnolence [1] et un impact moins important de la PPC sur les symptômes chez les patients âgés [2]. Nous avons cherché à évaluer l’impact de la PPC sur la somnolence en fonction de l’âge dans une large cohorte clinique prospective de patients adhérents au traitement par PPC.

Méthodes

Au sein de la cohorte multicentrique IRSR des Pays de la Loire, nous avons identifié les patients atteints de SAHOS et adhérents à la PPC (utilisation moyenne>4h/jours à 6 mois de suivi). Un modèle de régression multivariée a été utilisé pour évaluer les facteurs prédictifs d’un changement dans l’échelle de somnolence d’Epworth (ESE) (différence entre le score à l’inclusion et le score à 6 mois de suivi).

Résultats

À l’inclusion, comme attendu, les patients plus âgés présentaient plus fréquemment des facteurs de risque et des comorbidités CV. L’IAH médian était également plus élevé dans les quartiles d’âge les plus élevés. En revanche, les patients plus âgés étaient moins susceptibles d’être somnolents au départ, avec une ESE médiane de 12 [8 ; 15] dans le premier quartile contre 9 [6 ; 12] dans le dernier quartile.

En réponse au traitement par PPC, l’ESE a diminué de 3,9 points (IC 95 %, 3,7,4,1) par rapport à la valeur initiale. Dans l’analyse univariée, l’âge initial (p<0,001), l’IMC (p<0,002), l’IAH (p<0,001), l’ESE initiale (p<0,001) et le sexe (p<0,001) étaient associés aux changements de l’ESE. Dans l’analyse multivariée, l’association entre l’âge et les variations de l’ESE est restée significative après ajustement sur l’IMC, le sexe et l’IAH (Coef. [IC 95 %] −0,06 [−0,073, −0,045], p<0,001). Cependant, l’association n’était plus significative après un ajustement supplémentaire sur l’ESE initiale (Fig. 1).

Conclusions

Dans des conditions de vie réelle, les patients plus âgés ont un impact moins important du traitement par PPC sur la somnolence par rapport aux patients jeunes. Cependant, cette différence est principalement due à une somnolence avant traitement moins prononcée avec l’âge. Ces résultats n’encouragent pas l’utilisation de différents seuils d’IAH adaptés à l’âge mais plutôt à accorder toujours plus d’importance aux symptômes lors de la prise de décisions thérapeutiques, quel que soit l’âge.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 17 - N° 1

P. 47 - janvier 2025 Retour au numéro
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