Vieillissement et impact symptomatique de la PPC chez les patients souffrant de SAHOS - 12/01/25
, C. Moreau 2, F. Goupil 3, T. Pigeanne 4, F. Gagnadoux 1Résumé |
Introduction |
Des données limitées suggèrent une association moins forte entre l’IAH et la somnolence [1] et un impact moins important de la PPC sur les symptômes chez les patients âgés [2]. Nous avons cherché à évaluer l’impact de la PPC sur la somnolence en fonction de l’âge dans une large cohorte clinique prospective de patients adhérents au traitement par PPC.
Méthodes |
Au sein de la cohorte multicentrique IRSR des Pays de la Loire, nous avons identifié les patients atteints de SAHOS et adhérents à la PPC (utilisation moyenne>4h/jours à 6 mois de suivi). Un modèle de régression multivariée a été utilisé pour évaluer les facteurs prédictifs d’un changement dans l’échelle de somnolence d’Epworth (ESE) (différence entre le score à l’inclusion et le score à 6 mois de suivi).
Résultats |
À l’inclusion, comme attendu, les patients plus âgés présentaient plus fréquemment des facteurs de risque et des comorbidités CV. L’IAH médian était également plus élevé dans les quartiles d’âge les plus élevés. En revanche, les patients plus âgés étaient moins susceptibles d’être somnolents au départ, avec une ESE médiane de 12 [8 ; 15] dans le premier quartile contre 9 [6 ; 12] dans le dernier quartile.
En réponse au traitement par PPC, l’ESE a diminué de 3,9 points (IC 95 %, 3,7,4,1) par rapport à la valeur initiale. Dans l’analyse univariée, l’âge initial (p<0,001), l’IMC (p<0,002), l’IAH (p<0,001), l’ESE initiale (p<0,001) et le sexe (p<0,001) étaient associés aux changements de l’ESE. Dans l’analyse multivariée, l’association entre l’âge et les variations de l’ESE est restée significative après ajustement sur l’IMC, le sexe et l’IAH (Coef. [IC 95 %] −0,06 [−0,073, −0,045], p<0,001). Cependant, l’association n’était plus significative après un ajustement supplémentaire sur l’ESE initiale (Fig. 1).
Conclusions |
Dans des conditions de vie réelle, les patients plus âgés ont un impact moins important du traitement par PPC sur la somnolence par rapport aux patients jeunes. Cependant, cette différence est principalement due à une somnolence avant traitement moins prononcée avec l’âge. Ces résultats n’encouragent pas l’utilisation de différents seuils d’IAH adaptés à l’âge mais plutôt à accorder toujours plus d’importance aux symptômes lors de la prise de décisions thérapeutiques, quel que soit l’âge.
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Vol 17 - N° 1
P. 47 - janvier 2025 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?


