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L’impact du travail de nuit sur les troubles du sommeil et la qualité de vie - 12/01/25

Doi : 10.1016/j.rmra.2024.11.111 
H. Abid 1, , R. Khemakhem 1, R. Gargouri 1, S. Fehri 1, S. Badr 1, N. Ketata 2, J. Jedidi 2, N. Kammoun 3, S. Msaed 1, N. Moussa 1, N. Kallel 1, I. Yangui 1, H. Ayedi 1, W. Feki 1, N. Bahloul 1, S. Kammoun 1
1 Service de pneumologie, hôpital Hedi Chaker, Sfax, Tunisie 
2 Service de médecine communautaire et préventive, hôpital Hedi Chaker, Sfax, Tunisie 
3 Institut de la santé et de la sécurité au travail, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le travail de nuit impose à l’individu de travailler en période de désactivation et de dormir en phase d’activation. Ce qui est à l’origine d’une perturbation de l’horloge biologique causant ainsi de nombreux troubles du sommeil.

Objectif

Étudier l’impact du travail de nuit sur la qualité du sommeil et la qualité de vie.

Méthodes

Il s’agit d’une étude épidémiologique transversale portant sur des patients qui ont un travail de nuit. Nous avons utilisé un questionnaire en ligne pour évaluer la qualité du sommeil et la qualité de vie à l’aide d’un certain nombre de scores d’auto-évaluation : indice de bien-être OMS-5, échelle de somnolence d’Epworth (ESS), indice de sévérité de l’insomnie (ISI), questionnaire sur la santé du patient (PHQ-9), indice de qualité du sommeil de Pittsburgh (PSQI).

Résultats

Au total, 594 participants ont été inclus dans l’étude. L’âge moyen était de 33,99 ans, la catégorie d’âge la plus importante étant celle des 25–34 ans (58,9 %). Cinquante-sept pour cent (57,5 %) d’entre eux étaient des femmes, 82,1 % étaient des fumeurs actifs et 57,5 % déclaraient utiliser des substances stimulantes pour être efficaces au travail, tandis que 17 % étaient des consommateurs d’alcool. L’utilisation d’analgésiques a été notée chez 23 % des participants. Près de quarante pour cent (43,2 %) consommaient souvent des repas gras, 77,6 % n’avaient pas d’activité physique et 36,9 % de notre population étaient en surpoids. Des maladies chroniques ont été constatées chez 23 % d’entre eux, les plus fréquentes étant les maladies cardiovasculaires (7 %) et les maladies gastro-intestinales (7 %), suivies par l’asthme (5 %), les pathologies articulaires (5 %) et le diabète (4 %). Plus de la moitié des participants (52,1 %) ont une somnolence diurne moyenne et 9 % d’entre eux ont une somnolence diurne excessive selon l’échelle de somnolence d’Epworth. En se référant à l’échelle ISI, 35,8 % des participants présentaient une insomnie légère, 12,28 % une insomnie modérée et seulement 2 % une insomnie sévère. Un sommeil de qualité moyenne à médiocre a été noté chez 55,5 % des patients en utilisant le score PSQI et 40,9 % d’entre eux ayant une durée de sommeil inférieure à 7heures. Dans notre étude, 57 % des participants avaient un bien-être médiocre au cours des deux dernières semaines selon l’indice OMS-5 et 65,82 % avaient un score indiquant une dépression selon le PHQ-9.

Conclusion

Notre étude a montré que le travail de nuit peut avoir des effets néfastes sur la santé physique et mentale, ainsi que sur la qualité du sommeil et la qualité de vie, avec un risque accru de dépression.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 17 - N° 1

P. 49-50 - janvier 2025 Retour au numéro
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