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Prise en charge du cancer pulmonaire non à petites cellules après 2 ans d’immunothérapie : expérience d’un centre français - 12/01/25

Doi : 10.1016/j.rmra.2024.11.124 
C. Mahiat 1, , J. Cadranel 1, C. Méteyé 1, S. Houari 2, L. Rosencher 1, C. Epaud 1, J. Slomka 1, V. Fallet 1, A. Canellas 1
1 Service de pneumologie et oncologie thoracique, hôpital Tenon, Assistance publique–Hôpitaux de Paris et Sorbonne université, Paris, France 
2 Service de pharmacie, hôpital Tenon, Assistance publique–Hôpitaux de Paris et Sorbonne université, Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La conduite à tenir après 2 ans de traitement par inhibiteur de points de contrôle immunitaires (ICI), dans le carcinome bronchique non à petites cellules (CBNPC) de stade avancé (localement avancé ou métastatique) est peu claire.

Méthodes

Nous avons réalisé une étude observationnelle rétrospective monocentrique décrivant la stratégie de prise en charge et le devenir des patients complétant 2 ans d’ICI en 1re ligne, pour un CBNPC de stade avancé.

Résultats

Entre le 18/05/2017 et le 30/03/2022, un ICI a été débuté en 1re ligne de traitement chez 254 patients atteints de CBNPC de stade avancé. Trente-neuf patients (15 %) ont bénéficié d’une durée de traitement supérieure ou égale à 2 ans. Parmi ceux-ci, 14 patients (36 %) ont reçu un ICI en monothérapie et 25 patients (64 %) en combinaison avec une chimiothérapie à base de sels de platine. À 2 ans, 29 patients (74 %) ne présentaient pas de progression et 2 patients étaient en réponse radiologique complète, 25 en réponse partielle et 2 avec une maladie stable. Dix patients (26 %) ont présenté une ou plusieurs oligo-progressions traitées par un geste local ablatif durant les deux premières années de traitement. Une tomographie par émission de positron (TEP) – scanner a été réalisée chez 37 patients (95 %) à 2 ans (Fig. 1). Seize patients (41 %) avaient une réponse métabolique complète (RMC). Aucun de ces patients n’a progressé par la suite (durée médiane de suivi de 13 mois). Parmi les patients n’ayant pas de RMC (n=21 ; 54 %), 3 TEP-scanners révélaient une progression multisite pour laquelle une chimiothérapie était proposée, et 18 une oligo-progression (n=5) ou oligo-persistance (n=13) de la lésion cible principale. Parmi ces 18 patients, 6 (33 %) ont bénéficié d’une rebiopsie ne mettant pas en évidence de cellules tumorales dans 5 cas, permettant un arrêt du traitement, sans progression observée (durée médiane de suivi de 4 mois). Parmi les 12 patients n’ayant pas été rebiopsiés, la prise en charge était personnalisée avec des discussions d’arrêt de l’ICI (n=6) et/ou de réalisation d’un traitement ablatif local (n=3 dont radiothérapie n=2 ou chirurgie n=1). Après 2 ans d’ICI, la survie sans progression (SSP) à 12 mois des patients en RMC était de 100 % (aucun patient n’ayant progressé dans le suivi) vs 49 % (IC95 %, 29–91) en l’absence de RMC, avec une différence de survie statistiquement significative (p=0,00037).

Conclusion

À 2 ans d’ICI, la réalisation d’un TEP-scanner est utile pour déterminer un groupe de patients en RMC avec un meilleur pronostic.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 17 - N° 1

P. 57-58 - janvier 2025 Retour au numéro
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