Prise en charge du cancer pulmonaire non à petites cellules après 2 ans d’immunothérapie : expérience d’un centre français - 12/01/25
, J. Cadranel 1, C. Méteyé 1, S. Houari 2, L. Rosencher 1, C. Epaud 1, J. Slomka 1, V. Fallet 1, A. Canellas 1Résumé |
Introduction |
La conduite à tenir après 2 ans de traitement par inhibiteur de points de contrôle immunitaires (ICI), dans le carcinome bronchique non à petites cellules (CBNPC) de stade avancé (localement avancé ou métastatique) est peu claire.
Méthodes |
Nous avons réalisé une étude observationnelle rétrospective monocentrique décrivant la stratégie de prise en charge et le devenir des patients complétant 2 ans d’ICI en 1re ligne, pour un CBNPC de stade avancé.
Résultats |
Entre le 18/05/2017 et le 30/03/2022, un ICI a été débuté en 1re ligne de traitement chez 254 patients atteints de CBNPC de stade avancé. Trente-neuf patients (15 %) ont bénéficié d’une durée de traitement supérieure ou égale à 2 ans. Parmi ceux-ci, 14 patients (36 %) ont reçu un ICI en monothérapie et 25 patients (64 %) en combinaison avec une chimiothérapie à base de sels de platine. À 2 ans, 29 patients (74 %) ne présentaient pas de progression et 2 patients étaient en réponse radiologique complète, 25 en réponse partielle et 2 avec une maladie stable. Dix patients (26 %) ont présenté une ou plusieurs oligo-progressions traitées par un geste local ablatif durant les deux premières années de traitement. Une tomographie par émission de positron (TEP) – scanner a été réalisée chez 37 patients (95 %) à 2 ans (Fig. 1). Seize patients (41 %) avaient une réponse métabolique complète (RMC). Aucun de ces patients n’a progressé par la suite (durée médiane de suivi de 13 mois). Parmi les patients n’ayant pas de RMC (n=21 ; 54 %), 3 TEP-scanners révélaient une progression multisite pour laquelle une chimiothérapie était proposée, et 18 une oligo-progression (n=5) ou oligo-persistance (n=13) de la lésion cible principale. Parmi ces 18 patients, 6 (33 %) ont bénéficié d’une rebiopsie ne mettant pas en évidence de cellules tumorales dans 5 cas, permettant un arrêt du traitement, sans progression observée (durée médiane de suivi de 4 mois). Parmi les 12 patients n’ayant pas été rebiopsiés, la prise en charge était personnalisée avec des discussions d’arrêt de l’ICI (n=6) et/ou de réalisation d’un traitement ablatif local (n=3 dont radiothérapie n=2 ou chirurgie n=1). Après 2 ans d’ICI, la survie sans progression (SSP) à 12 mois des patients en RMC était de 100 % (aucun patient n’ayant progressé dans le suivi) vs 49 % (IC95 %, 29–91) en l’absence de RMC, avec une différence de survie statistiquement significative (p=0,00037).
Conclusion |
À 2 ans d’ICI, la réalisation d’un TEP-scanner est utile pour déterminer un groupe de patients en RMC avec un meilleur pronostic.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 17 - N° 1
P. 57-58 - janvier 2025 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?


