Feux de forêt et impact respiratoire - 24/03/25
Wildfires and their respiratory impact
, O. BrunRésumé |
Introduction |
Les feux de forêt gagnent en fréquence et en intensité, en relation avec le dérèglement climatique. Les particules issues des fumées d’incendie sont plus toxiques que les particules émises par le trafic automobile. Celles qui sont générées par les méga-feux qui surviennent en zone péri-urbaine le sont encore davantage du fait de la combustion de logements et de voitures.
État des connaissances |
Cette revue générale s’est basée sur les articles publiés dans les revues en langue anglaise et à comité de lecture. Concernant l’impact respiratoire, elle s’est focalisée sur les articles parus depuis 2017, car une précédente revue a été publiée en 2018. L’impact respiratoire en population générale concerne les symptômes irritatifs et les exacerbations de pathologie respiratoire chronique, essentiellement asthme, rhino-sinusite et bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et une surmortalité à court et probablement à long terme. Chez les pompiers, l’impact à court terme sur la fonction ventilatoire est discuté. La prévalence de l’asthme semble plus élevée de même que le taux d’exacerbation pour asthme et BPCO. Les études n’ont pas mis en évidence de surmortalité. Dans le domaine carcinologique, l’incidence du mésothéliome est élevée contrairement dans la plupart des études à celle du cancer bronchique.
Perspectives |
Les 2 domaines à clarifier sont, d’une part, l’impact respiratoire en fonction de la nature des fumées, d’autre part, les effets à long terme.
Conclusions |
Les feux de forêt constituent une préoccupation grandissante, tant en ce qui concerne leur impact sanitaire que leur impact sur le dérèglement climatique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
Largely due to climate change, wildland fires are currently increasing in extent and frequency. While particles from fire smoke exhibit higher toxicity, those identified in wildland urban interface (WUI) areas, which are exacerbated by household and vehicle emissions, are even more toxic.
State of the art |
This review article is based on English-language papers published by peer-reviewed journals. Since a previous review article was published in 2018, only papers since 2017 have been selected. The respiratory impacts of wildfires in the general population include irritative symptoms, exacerbation of chronic respiratory diseases (asthma, rhino-sinusitis, COPD…) and excess short and probably long-term mortality. Among firefighters, the short-term impact of wildfires on respiratory function has yet to be clearly established. Asthma prevalence, asthma exacerbation rates and chronic obstructive pulmonary disease (COPD) occurrence seem to be higher than in other occupational groups. That said, the different studies have not highlighted excess mortality. As regards cancer, while mesothelioma incidence has clearly increased, lung cancer incidence generally has not.
Perspectives |
Two areas require clarification: first, short-term respiratory impact according to the characteristics of inhaled smoke; the long-term impact of exposure to particles from fire smoke.
Conclusion |
Forest fires have become increasingly worrisome, in terms of both their negative health impact and their detrimental contribution to climate change.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Environnement, Dérèglement climatique, Incendies, Feux de forêt, Fumées d’incendie
Keywords : Environment, Climate change, Wildland fire, Fire smoke, Respiratory impact
Plan
Vol 42 - N° 3
P. 159-167 - mars 2025 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?


