Étude pilote morphologique et fonctionnelle de l’épithélium respiratoire des enfants présentant une bronchiolite oblitérante post infectieuse - 08/04/25
, L. Moreno 2, J-C. Dubus 1, 2, P. Chanez 2, 3, D. Gras 2Résumé |
Introduction |
La bronchiolite oblitérante est une pathologie pulmonaire obstructive chronique entraînant l’oblitération des petites voies respiratoires. Il s’agit d’une pathologie rare dont la prévalence et l’incidence sont inconnues en Europe. Elle est secondaire à une infection sévère des voies respiratoires inférieures chez l’enfant dont l’adénovirus est l’agent causal principal. Notre objectif principal est de décrire les atteintes de l’épithélium respiratoire chez les enfants présentant une bronchiolite oblitérante post-infectieuse (PIBO).
Méthodes |
Une étude morphologique et fonctionnelle de l’épithélium bronchique d’enfants présentant une PIBO (n=3) a été réalisée à l’aide d’un modèle d’épithélium reconstitué in vitro en interface air-liquide (ClinicalTrial.gov ID NCT06140901) et comparée à une population contrôle (prélèvement pulmonaire issu d’enfants nécessitant une chirurgie pour malformation pulmonaire (n=8) (CERC-SFCTCV-2023-11-21_31945). La production de médiateurs pro-inflammatoires et antiviraux susceptibles d’être impliqués dans le développement d’une PIBO a été mesurée (RT-qPCR et ELISA) à l’état basal.
Résultats |
Des épithéliums reconstitués in vitro d’enfants présentant une PIBO ont été obtenus avec succès. L’étude de la cohésion cellulaire, indirectement mesurée par résistance électrique transépithéliale (TEER), est identique dans les 2 populations d’étude. Concernant l’activité ciliaire, elle est présente dans les 2 populations d’étude. L’étude des mucines (MUC5AC et MUC5B) au niveau transcrit et protéique ne retrouve pas de différence entre les cellules épithéliales issues de patient présentant une PIBO et les cellules épithéliales de la population contrôle. L’étude des récepteurs à l’adénovirus (CXADR et ICAM-1) au niveau transcrit ne retrouve pas de différence entre les 2 populations d’étude. À l’état basal, les transcrits IL-33 sont significativement plus faibles dans les cellules épithéliales de PIBO et ceux de TSLP semblent plus faiblement exprimés dans la PIBO comparativement à la population contrôle, alors qu’il ne semble pas y avoir de différence avec l’IL-8. Au niveau protéique, la sécrétion de TSLP est significativement plus faible dans les cellules épithéliales de PIBO, comparativement à la population contrôle, alors que l’on ne retrouve pas de différence au niveau de l’IL-8.
Conclusion |
Ces résultats préliminaires suggèrent un faible taux d’alarmines chez les enfants atteints de PIBO, ce qui pourrait être la conséquence de leur défaut de réponse à l’infection virale initiale. Il semble important d’évaluer la réponse virale des cellules épithéliales après stimulation par l’adénovirus, pour mieux comprendre l’implication potentielle de l’épithélium respiratoire dans cette pathologie.
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Vol 42 - N° 4
P. 204 - avril 2025 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?


