Quand et comment réaliser un staging ganglionnaire ? - 08/10/25
When and how to perform lymph node staging?
Résumé |
Le staging ganglionnaire médiastinal représente une étape déterminante dans la prise en charge thérapeutique du cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC). Les avancées en imagerie fonctionnelle, notamment grâce à la TEP-scanner, ont considérablement amélioré le diagnostic non invasif. Toutefois, ses limites en termes de spécificité imposent une confirmation histologique.
Les méthodes mini-invasives d’échoendoscopie bronchique (EBUS) ± œsophagienne (EUS), en raison de leur faible morbidité et de leur excellent rendement diagnostique, se sont imposées comme techniques de première intention chez les patients candidats à une stratégie curative, en particulier en présence d’adénopathies suspectes à l’imagerie (cN1-N3), ou en cas de tumeur centrale ou volumineuse (> 3 cm). En cas de résultats négatifs mais de forte suspicion clinique, un staging chirurgical par médiastinoscopie reste indiqué. Néanmoins, la pertinence systématique de cette approche après un staging endoscopique complet fait l’objet de débats, à la lumière de données récentes.
Chez les patients présentant un CBNPC de stade précoce, classés N0 à la TEP, un staging invasif avant radiothérapie stéréotaxique n’est pas recommandé de façon systématique, mais doit être envisagé au cas par cas selon les facteurs de risque cliniques et morphologiques.
Enfin, dans les formes localement avancées traitées par une approche néoadjuvante, le re-staging médiastinal demeure une étape clé pour guider la poursuite de la prise en charge. Il est cependant rendu plus complexe par les effets des traitements d’induction (fibrose, adhérences), et nécessite une stratégie individualisée combinant judicieusement les techniques endoscopiques et chirurgicales.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Mediastinal lymph node staging is a critical step in the therapeutic management of non-small cell lung cancer (NSCLC). Advances in functional imaging, particularly PET-CT, have significantly improved non-invasive diagnosis. However, its limited specificity makes histological confirmation essential.
Minimally invasive endoscopic techniques, endobronchial ultrasound (EBUS) ± endoscopic ultrasound (EUS), have emerged as first-line modalities due to their low morbidity and high diagnostic accuracy, especially in patients eligible for curative treatment. These techniques are particularly recommended in cases of radiologically suspicious lymphadenopathy (cN1-N3), central tumors, or large tumors (>3 cm). In the event of negative findings but persistent clinical suspicion, surgical staging via mediastinoscopy remains indicated. Nevertheless, the systematic use of this surgical approach following complete endoscopic staging is increasingly debated in light of recent evidence.
In patients with early-stage NSCLC classified as N0 on PET, invasive staging prior to stereotactic body radiotherapy is not routinely recommended but should be considered on a case-by-case basis, depending on clinical and anatomical risk factors.
Finally, in locally advanced disease treated with neoadjuvant therapy, mediastinal restaging remains a pivotal step in guiding further management. However, it is technically more challenging due to treatment-induced changes such as fibrosis and adhesions, and requires an individualized approach combining both endoscopic and surgical techniques. 1877-1203/© 2025 SPLF. Published by Elsevier Masson SAS. All rights reserved.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.MOTS-CLÉS : Cancer bronchopulmonaire, Staging, Echoendoscopie bronchique, Traitement néoadjuvant, Médiastinoscopie
KEYWORDS : Lung cancer, Staging, Endobronchial ultrasound, Neoadjuvant therapy, Mediastinoscopy
Plan
Vol 17 - N° 2S1
P. 2S75-2S83 - octobre 2025 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?



