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005 - Persistance phénotypique de l’asthme sévère in vitro au niveau épithélial - 05/12/08

Doi : RMR-11-2008-25-9-0761-8425-101019-200810871 

D. Gras [1],

C. Bonnans [2],

I. Vachier [2],

P. Chanez [1]

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Introduction : Des anomalies de l’épithélium bronchique sont décrites dans l’asthme et en particulier dans l’asthme sévère dont des altérations morphologiques mais aussi physiologiques. Le but de ce travail est de développer un modèle d’étude de l’épithélium bronchique pathologique à partir de cellules épithéliales isolées de biopsies bronchiques de sujets asthmatiques sévères comparés à ceux d’asthmatiques légers permettant ainsi de mieux étudier le rôle de l’épithélium dans ces pathologies.

Méthodes : Les cellules épithéliales bronchiques humaines, obtenues après dissociation mécanique d’une biopsie endobronchique ont été cultivées sur plastique puis ensemencées sur filtre Transwell. Les cellules ont été maintenues en culture pendant 21 jours en interface air/liquide afin d’obtenir une population cellulaire différenciée avec un phénotype mucociliaire. La surface apicale des cellules a été rincée rapidement avec du PBS et la solution retirée immédiatement constituant ainsi un lavage apical. Les taux d’IL-8, médiateur pro-inflammatoire, et de LXA4, médiateur anti-inflammatoire endogène, ont été mesurés dans ces lavages par ELISA. Les cellules ont également été stimulées avec du TNF- (10 ng/ml) dans le compartiment basal et les surnageants ont été collectés après 24 heures Les taux d’IL-8 ont été aussi mesurés dans ces surnageants. De plus, les filtres avec les épithelia re-différenciés in vitro ont été observés en microscopie électronique à transmission (TEM) afin de réaliser une analyse morphologique.

Résultats : Nous avons montré que les taux d’IL-8 étaient plus élevés dans les lavages apicaux des cellules issues de biopsies de sujets asthmatiques sévères que dans ceux de sujets asthmatiques légers alors que les taux de LXA4 étaient diminués chez les asthmatiques sévères. Le TNF- induit une augmentation de la production d’IL-8 au niveau basal dans les 2 groupes mais de façon plus importante dans les cellules de sujets asthmatiques légers montrant une activation accrue des cellules d’asthmatiques sévères. L’analyse morphologique montre que les épithélia re-différencié obtenu chez les asthmatiques sévères présentent plus de cellules caliciformes et une hypersécrétion de mucus comparés à ceux d’asthmatiques légers.

Conclusion : Cette étude montre la possibilité d’utiliser ce modèle comme reflétant le phénotype d’asthme sévère au niveau épithélial et ouvre des perspectives de compréhension physiopathologiques et d’interventions pharmacologiques.




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Vol 25 - N° 9

P. 1155 - novembre 2008 Retour au numéro
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