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006 - Conséquences de l’activation du TLR3 sur les cellules épithéliales bronchiques dans le contexte de la réaction allergique - 05/12/08

Doi : RMR-11-2008-25-9-0761-8425-101019-200810950 

D. Torres [1],

A. Dieudonne [1],

E. Vilain [1],

B. Ryffel [2],

M. Si Tahar [3],

P. Gosset [1]

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Introduction : Les virus à tropisme respiratoire (virus respiratoire syncytial (VRS) ou Influenza) infectent en premier lieu l’épithélium des voies aériennes et ont la particularité d’être la cause majeure d’exacerbations de l’asthme de l’enfant (50 à 80 %). L’épithélium est une barrière de défense située à l’interface entre l’environnement et l’hôte et, de ce fait, intervient dans l’immunité innée, notamment par ses interactions avec les cellules dendritiques (DC) qui se localisent à son contact. La reconnaissance du VRS ou de Influenza implique différents récepteurs importants dans les mécanismes de défense tel que les TLRs (TLR3) et les hélicases à ARN (MDA-5 et RIG-I). Ces derniers mobilisent le recrutement des protéines adaptatrices TRIF et IPS-1 puis activent ensuite les voies de signalisation NF-kB et IRF3/7. L’administration d’un ligand spécifique de ces récepteurs mimant l’ARNdb viral, le poly(I:C), chez une souris sensibilisée, déclenche une amplification de la réaction allergique. Notre but est de définir le rôle du dialogue épithélium/DC dans ce mécanisme et les voies de signalisation impliquées.

Matériel : Le rôle de l’épithélium a été évalué in vitro sur des cultures primaires de CEB murines (CEBm). In vivo, la participation des DC a été analysée par transfert de DC dérivées de la moelle osseuse chez des souris C57BLl6 sensibilisées à l’ovalbumine (Ova). L’importance des voies du TLR3 et de l’IRF a été analysée à l’aide de souris déficientes en TRIF et en récepteur de l’interféron de type I (IFNR).

Résultats : Les CEBm activées in vitro par le poly(I:C) sécrètent des quantités importantes de chimiokines (TARC, Eotaxin, RANTES, MDC). Ces chimiokines influent sur le recrutement de cellules immunes telles que les DC myéloïdes (mDC). L’importance du TLR3 et de MDA-5 et RIG-I dans cette activation et les conséquences sur le phénotype des DC est en cours d’analyse. In vivo, les CEB expriment fortement certaines de ces chimiokines après traitement par le poly(I:C) lors de l’amplification de la réaction allergique. Chez des souris WT sensibilisées, l’injection intra-trachéale de DC pré-sensibilisées au poly(I:C) associé à l’Ova reproduit partiellement l’effet de l’administration directe du poly(I:C) couplé à l’ovalbumine. Le fait de différencier les DC en présence d’une cytokine Th2 (IL-4) augmente l’efficacité des DC Chez les souris déficientes en TRIF et IFNR, contrairement aux souris WT, l’administration de poly(I:C) n’entraîne pas d’exacerbation de la réaction allergique comme en témoigne l’absence d’augmentation de la production de cytokines Th2 et de l’inflammation allergique.

Conclusion : Nous démontrons l’implication de l’épithélium bronchique et des mDC dans l’effet du poly(I:C) sur la réaction allergique. De plus, l’activation du TLR3 et de la voie IFN de type I participe activement à l’exacerbation de la réaction allergique.


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Vol 25 - N° 9

P. 1156 - novembre 2008 Retour au numéro
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  • 005 - Persistance phénotypique de l’asthme sévère in vitro au niveau épithélial
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