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Altérations du gène codant pour le récepteur à l’Epidermal Growth Factor (EGF) dans les cancers bronchiques de stades précoces (I et II), traités par chimiothérapie néoadjuvante, dans le cadre de l’essai de phase 3 IFCT 0002 - 04/02/09

Doi : RMR-01-2009-26-1-0761-8425-101019-200813502 

E. Bergot,

G. Zalcman

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L’EGFR, récepteur membranaire de la superfamille des tyrosine kinases, joue un rôle crucial dans la prolifération cellulaire. L’EGFR est surexprimé dans 40 à 80 % des cancers bronchiques non à petites cellules, principalement dans les carcinomes épidermoïdes et les adénocarcinomes. Cette surexpression est corrélée au nombre élevé de copies du gène de l’EGFR ou à un polymorphisme de l’intron1A avec un nombre limité de répétitions du di- nucléotide CA dans une séquence hautement variable de cet intron. De même, des protéines résultantes de mutations activatrices somatiques situées de l’exon 18 à l’exon 21 du domaine kinase du gène de l’EGFR (délétions de l’exon 19 et des mutations L858R ou G719S), habituellement corrélée à la sensibilité aux inhibiteurs des tyrosine kinases, augmentent l’activité kinase de l’EGFR conduisant à l’hyperactivation de l’ensemble des voies de la prolifération et de survie cellulaire conférant ainsi des propriétés oncogéniques à l’EGFR.

Récemment dans la littérature, des études moléculaires ont pu identifier des sous-groupes de patients à haut risque de récidive avec une médiane de survie plus courte confirmant les évolutions différentes constatées parmi les patients porteurs d’un CBPNPC de stade I, II traités par chirurgie avec ou sans chimiothérapie et/ou radiothérapie associées.

Au sein de l’étude de phase 3 menée par l’IFCT dont l’objectif était l’évaluation de deux doublets de chimiothérapie, de leur mode d’administration en pré ou péri-opératoire pour des patients porteurs d’un CBNPC de stade I-II, une analyse moléculaire (essai bio- IFCT0002) de plusieurs marqueurs sur 208 tumeurs congelées a été menée afin de déterminer si certaines altérations étaient prédictives de la réponse à la chimiothérapie ou de la survie. Ainsi, parmi ces marqueurs une étude des altérations moléculaires de l’EGFR incluant simultanément la recherche des mutations, la détermination du nombre de copies de gène et l’étude du polymorphisme de l’intron 1 a été réalisée.

Cette étude n’a pas permis de démontrer le caractère prédictif sur la réponse à la chimiothérapie et la survie de la présence de mutations activatrices, d’une amplification ou d’un polymorphisme de l’intron 1A du gène de l’EGFR pour les patients de cet essai. En revanche, la coexistence d’au moins deux de ces altérations est associée à une médiane de survie sans progression plus courte.




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Vol 26 - N° 1

P. 102 - janvier 2009 Retour au numéro
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