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Apport de l’électromyogramme de surface des muscles inspiratoires extra-diaphragmatiques à la détection et à la caractérisation de la dysharmonie patient-ventilateur - 04/02/09

Doi : RMR-01-2009-26-1-0761-8425-101019-200813507 

M. Schmidt (Travail réalisé sous la direction de A. Demoule)

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Introduction : La ventilation assistée nécessite une adéquation satisfaisante entre les efforts inspiratoires du patient et l’assistance délivrée par le ventilateur. L’absence d’une telle adéquation définit une dysharmonie patient-ventilateur. Lorsqu’elle est sévère, cette dysharmonie est associée à une morbidité plus élevée. Il n’existe pas à ce jour de méthode permettant la détection simple et atraumatique de la dysharmonie patient-ventilateur. L’EMG de surface des muscles inspiratoires extra-diaphragmatiques dont l’activité augmente lors de l’application de charges à l’appareil respiratoire pourrait être un outil simple d’évaluation de l’harmonie patient- ventilateur et du confort.

Patients et méthodes : Étude observationnelle sur 9 patients intubés et ventilés en aide inspiratoire (AI). Ont été recueillis : l’activité EMG des muscles scalènes, parasternaux et Alae nasi, l’échelle visuelle analogique (EVA) de dyspnée, le score de confort ATICE et la quantification des appels inefficaces. Les patients ont été étudiés lors de différents réglages du ventilateur par le clinicien, permettant de décrire 4 conditions : C1 (AI Š 15 cmH2O et trigger expiratoire [TE] < 25 %), C2 (AI Š 15 et TE Š 25), C3 (AI < 15 et TE < 25) et C4 (AI < 15 et TE Š 25).

Résultats : Le recueil de l’activité EMG de surface de muscles extra-diaphragmatiques était faisable en réanimation. Une diminution du niveau d’assistance, par diminution de l’AI (C3 et C4) ou augmentation du TE (C2 et C4), était associée à une augmentation proportionnelle de l’activité EMG des trois muscles étudiée (p < 0,05), ainsi que de la dyspnée et de l’inconfort. De plus, il existait une forte corrélation entre l’activité EMG de ces trois muscles et l’EVA dyspnée (R2 > 0,5 ; p < 0,05). Dans un sous-groupe de patients BPCO, la prévalence des appels inefficaces, témoins d’une assistance excessive, était inversement liée à l’EVA (R2 = 0,72 ; p < 0,05). Leur diminution s’accompagnait d’une augmentation de l’activité EMG des 3 muscles étudiés.

Conclusion : L’activité EMG des muscles scalènes, parasternaux et Alae nasi témoigne de l’adéquation entre la demande du patient et l’offre du ventilateur et s’avère corrélée à la dyspnée. L’EMG de surface des muscles inspiratoires extra-diaphragmatiques pourrait constituer un outil simple et objectif pouvant permettre au clinicien d’optimiser les réglages du ventilateur dans le but de minimiser la dysharmonie patient-ventilateur.




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Vol 26 - N° 1

P. 108 - janvier 2009 Retour au numéro
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