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Évaluation de l’impact de la mesure du monoxyde de carbone (CO) dans l’air expiré. Étude randomisée effectuée auprès de 578 fumeurs consultant en médecine générale - 30/03/10

Doi : 10.1016/j.rmr.2010.01.006 
C. Sejourne a, E. Parot-Schinckel a, A. Rouquette a, F. Pare b, M. Delcroix c, S. Fanello c,
a Département universitaire de santé publique, CHU d’Angers, 49933 Angers cedex 9, France 
b Département de médecine générale, UFR médecine, 49045 Angers, France 
c Département de gynécologie, faculté libre de médecine de Lille, 4, rue Larrey, 59046 Lille cedex, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

L’arrêt du tabac représente un enjeu de santé publique dans lequel les médecins généralistes ont une place privilégiée. L’effet positif de l’impact de la mesure du taux de monoxyde de carbone dans l’air expiré (taux de CO), chez les fumeurs en médecine générale, mérite d’être étudié.

Objectif

Démontrer que l’interprétation du résultat du taux de CO, associée au conseil minimal délivré aux fumeurs lors de la consultation de médecine générale, pouvait déclencher ou renforcer la motivation pour la réalisation d’un sevrage tabagique.

Matériel et méthode

Il s’agit d’une étude prospective et descriptive par questionnaire, réalisée par 20 médecins généralistes auprès de leurs patients fumeurs, recevant soit le conseil minimal plus le dosage du CO, soit le conseil minimal seul ; les deux groupes ayant été constitués par tirage au sort.

Résultats

L’analyse a porté sur 578 questionnaires. Soixante pour cent des patients de l’échantillon désiraient arrêter de fumer et 72,3 % dans un délai de six mois, sans aucune différence significative entre les deux groupes. Cependant, dans le groupe conseil minimal plus dosage du CO (n=282), 60 % des fumeurs ayant ou pas le désir d’arrêter de fumer déclaraient être influencés par le résultat du taux de CO et étaient plus motivés au sevrage.

Conclusion

Le résultat du taux de CO et son interprétation, associé au conseil minimal, délivré aux fumeurs lors de la consultation de médecine générale, n’améliore pas la prise en charge immédiate du patient tabagique mais la sensibilisation des patients fumeurs à ce résultat est évidente et laisse présager d’une meilleure adhésion au sevrage.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Nicotine addiction (NA) is a serious public health problem and helping patients to stop consumption is a major concern for general practitioners (GP). The positive effects of “brief advice” are well known. The aim of our paper is to evaluate the effectiveness of adding exhaled carbon monoxide (CO) measurement using a CO analyser to a normal smoking cessation practice in a GP’s office.

Methods

This was a descriptive study, using a questionnaire, among randomised smoking patients; one group receiving brief advice and the other brief advice plus exhaled CO analysis in their GP’s office.

Results

Five hundred and seventy-eight questionnaires were analysed: 60% of smoking patients wished to stop smoking and 72% within the next 6months, without significant difference between the two groups. In the group “minimal advice plus CO analyser” (282), 60% of the smokers reported that they had been influenced by the results of the level of CO in the exhaled air and were more motivated to quit because of this.

Conclusion

Measuring the level of exhaled CO in smokers helps to inform them of the dangers of their addiction and helps to motivate them to quit.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Sevrage, Conseil minimal, Dosage monoxyde de carbone, Médecine générale

Keywords : Nicotine addiction, CO analyser, Minimum guidance, General practitioner


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Vol 27 - N° 3

P. 213-218 - mars 2010 Retour au numéro
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