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Petits fumeurs et fumeurs intermittents - 14/12/10

Doi : 10.1016/j.rmr.2010.10.003 
M. Underner a, , G. Peiffer b
a Unité de tabacologie, service de pneumologie, CHU La Milétrie, pavillon René-Beauchant, BP 577, 86021 Poitiers cedex, France 
b Tabacologie, service de pneumologie, CHR Metz-Thionville, Hôpitaux de Metz, 57000 Metz, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La plupart des études se sont intéressées aux fumeurs quotidiens ayant un tabagisme modéré ou important. De ce fait, les connaissances sur les petits fumeurs et les fumeurs intermittents restent limitées.

État des connaissances

Il n’y a pas actuellement de définition précise de cette catégorie de fumeurs, bien que de nombreux termes soient utilisés dans la littérature. Comparativement aux autres fumeurs, les petits fumeurs et les fumeurs intermittents sont plus jeunes, plus souvent de sexe féminin, non mariés, d’un niveau d’éducation plus élevé et appartenant à des minorités raciales ou ethniques. Le niveau de tabagisme nécessaire ou suffisant pour provoquer une dépendance nicotinique est mal connu. Bien que fumant moins de cigarettes par jour, les petits fumeurs et les fumeurs intermittents ont des taux de morbidité et de mortalité plus importants qu’attendus. Un tabagisme quotidien peu important est associé à un risque plus important de décès par maladies cardiaques ischémiques dans les deux sexes et par cancers du poumon chez les femmes. Un tabagisme intermittent est significativement associé à une mortalité cardiovasculaire plus importante. Un tabagisme peu important augmente le risque de maladies cardiaques ischémiques, d’accidents vasculaires cérébraux et de cancers du poumon. Un tabagisme intermittent augmente la prévalence de la toux et de la dyspnée.

Conclusion

Puisqu’il n’y a pas de tabagisme sans danger, les conseils d’arrêt du tabac et les campagnes d’éducation pour la santé devraient cibler spécifiquement les petits fumeurs et les fumeurs intermittents.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Introduction

Most studies have primarily targeted moderate to heavy daily smokers. For that reason, relatively little is known about light and intermittent tobacco smokers (LITS).

Background

Even though a wide range of terminologies has been used to describe LITS, there is, as yet, no accurate definition of this group of smokers. Compared with heavier smokers, LITS are more likely to be younger, to be of female sex, to be single, to have a higher education, and to belong to a racial/ethnic minority. Relatively, little is known about the level of smoking that is necessary or sufficient to result in nicotine dependence. Even though LITS smoke fewer cigarettes per day, they have higher tobacco-related morbidity and mortality rates than expected. Light daily smoking is associated with a higher risk of death due to ischaemic heart disease for both genders and to lung cancer for women. Intermittent smoking results in significantly higher cardiovascular mortality rates. Light smoking increases the risk of coronary heart disease, stroke, and lung cancer. Intermittent smoking increases the prevalence of cough and shortness of breath.

Conclusion

Since any level of cigarette smoking is detrimental, medical advice for quitting and public health-education campaigns should specifically target LITS.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Tabagisme, Prévalence, Dépendance nicotinique, Maladies cardiovasculaires, Maladies pulmonaires

Keywords : Smoking, Prevalence, Nicotine dependence, Cardiovascular disease, Lung disease


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Vol 27 - N° 10

P. 1150-1163 - décembre 2010 Retour au numéro
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