S'abonner

Tabac non fumé - 18/11/11

Doi : 10.1016/j.rmr.2011.08.003 
M. Underner a, , J. Perriot b
a Service de pneumologie, unité de tabacologie, pavillon René-Beauchant, CHU La-Milétrie, BP 577, 2, rue Milétrie, 86021 Poitiers cedex, France 
b Dispensaire Émile-Roux, 11, rue Vauconson, 63003 Clermont-Ferrand, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

L’utilisation du tabac non fumé (TNF) (tabac mâché et snuff) peut avoir des conséquences néfastes pour la santé. Le TNF, qui contient des nitrosamines carcinogènes, délivre rapidement des doses importantes de nicotine et peut induire dépendance et morbidité. Les lésions buccales se développent en général au niveau des zones de placement du TNF. Les lésions non cancéreuses comportent le leuco-œdème et l’hyperkératose de la muqueuse buccale. Les lésions précancéreuses sont la leucoplasie, l’érythroplasie, la fibrose buccale sous-muqueuse et le lichen plan. Le bétel mâché avec ou sans tabac augmente l’incidence du cancer de la bouche. Chez les consommateurs de snuff, les études sur le risque de cancer buccal et oesogastrique sont discordantes. La consommation actuelle de TNF est un facteur de risque du cancer du pancréas. Le TNF augmente le risque d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral mortels. Pendant la grossesse, le TNF est associé à une augmentation du risque de pré-éclampsie, d’accouchement prématuré et de mortinatalité. Les substituts nicotiniques et le bupropion diminuent les symptômes de sevrage et la craving à l’arrêt du TNF mais ne modifient pas l’abstinence à long terme. Des informations sur les dangers du TNF doivent être intégrées dans les programmes d’éducation à la santé afin d’éviter son usage, d’aider les utilisateurs à arrêter leur consommation. Le TNF ne représente donc pas un produit de substitution au tabac fumé.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Use of smokeless tobacco (ST) (chewing tobacco and snuff) can lead to a number of consequences detrimental to health. ST rapidly delivers high doses of nicotine, which can lead to dependence and is also a source of carcinogenic nitrosamines. Changes usually develop in the mouth area where the ST is most often placed. Non-malignant oral lesions include leuko-oedema, hyperkeratotic lesions of the oral mucosa and localised periodontal disease. Oral premalignant lesions are leukoplakia, erythroplakia, submucosal fibrosis and lichen planus. Betel chewing, with or without tobacco, may increase the incidence of oral cancer. There is conflicting evidence with regard to snuff users about the risk of oral and gastro-oesophageal cancer. ST use is a risk factor for pancreatic cancer and may increase the risk of fatal myocardial infarction and ischemic stroke. During pregnancy, ST is associated with an increase in pre-eclampsia, preterm delivery and stillbirth. Nicotine replacement therapy and bupropion reduce withdrawal symptoms and tobacco craving during ST cessation. However, they have not been shown to help long-term abstinence. Information concerning the potential hazards of ST products should be incorporated into educational programmes to discourage its use and to help users to quit. Smokeless tobacco is not recommended to help smoking cessation.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Tabac sans fumée, Snuff, Dépendance nicotinique, Cancer, Maladies cardiovasculaires

Keywords : Smokeless tobacco, Snuff, Nicotine dependence, Cancer, Cardiovascular diseases


Plan


© 2011  SPLF. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 28 - N° 8

P. 978-994 - octobre 2011 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Foramen ovale perméable et hypoxémie avec ou sans élévation des pressions droites
  • C. Bancal, F. Arnoult, L. Krapf, M. Bonay
| Article suivant Article suivant
  • Quels dispositifs d’information pour les travailleurs ayant été exposés professionnellement à l’amiante ?
  • M. Pascual