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Abord et prise en charge du fumeur par 149 internes au CHRU de Tours - 13/09/12

Doi : 10.1016/j.rmr.2012.02.010 
A. Dansou a, , L. Groussin b, C. Gaborit c, A. Touraine b, E. Blanchet b, L. Laporte b, C. Jouneau b, E. Pennamen b, B. Maino b
a Unité de coordination de tabacologie, service de pneumologie, hôpital Bretonneau, CHRU de Tours, 2, boulevard Tonnellé, 37044 Tours cedex 9, France 
b UFR sciences pharmaceutiques, 31, avenue Monge, 37200 Tours, France 
c Service d’information médicale d’épidémiologie et d’économie de la santé, CHRU de Tours, 37044 Tours cedex 9, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Comment les internes, spécialistes ou généralistes, abordent-ils le patient fumeur à l’hôpital ? Identifient-ils le statut tabagique de leurs patients ? Quelles sont leurs connaissances en matière de sevrage tabagique ? Connaissent-ils les tests indispensables à une bonne approche du fumeur ?

Méthodologie

Cent quarante-neuf internes ont été interrogés en neuf mois par trois étudiants en pharmacie. Le questionnaire portait sur l’identification des patients fumeurs et leur éventuelle prise en charge : temps moyen consacré au sevrage tabagique, connaissance du conseil minimal, évaluation de la motivation à l’arrêt et de la dépendance, reconnaissance des signes de manque, connaissance de la fiche de prescription des substituts nicotiniques du CHRU, orientation vers un tabacologue…

Résultats

La recherche du statut fumeur a été effectuée par 134 internes sur 149 interrogés, soit 90 %. Le temps moyen consacré au tabagisme était de quatre minutes, 77 % des intéressés connaissaient le conseil minimal et 59 % l’utilisaient régulièrement. Le test de Fagerström était connu par 96 % des internes mais seulement 13 % d’entre eux l’utilisaient. Le questionnaire d’évaluation de la motivation à l’arrêt du tabac (Q. MAT) était inconnu, à l’exception de deux internes en pneumologie. Les signes de manque étaient globalement connus. La connaissance de la fiche de prescription des médicaments du sevrage concernait 69 % des futurs médecins, 75 % d’entre eux prescrivaient des substituts nicotiniques.

Conclusion

L’abord des patients fumeurs était variable selon la spécialité de l’interne interrogé. L’identification du fumeur était quasi-systématique mais ne débouchait pas suffisamment sur une évaluation de la motivation à l’arrêt du tabac et une proposition d’aide au sevrage. Cette constatation a été le point de départ d’un outil disponible dans l’intranet du CHRU pour mieux aborder le fumeur : principes de la prise en charge en tabacologie, à savoir informer, déculpabiliser, évaluer motivation à l’arrêt du tabac et dépendance (tests de Fagerström et Q. MAT), fiche de prescription des substituts nicotiniques, proposer une aide.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Introduction

How do residents, specialists or general practitioners advise patients who are smokers when they are admitted to hospital? Do they assess their smoking status? How much do they know about smoking cessation? Do they know the tests essential to allow an effective approach to smokers?

Methods

One hundred and forty-nine residents were approached over a nine-month period by three pharmacy students. The questionnaire addressed the assessment of smokers and the possible management of their quitting process: the average time devoted to tobacco cessation, knowledge of “brief smoking cessation advice”, assessment of nicotine addiction and motivation to quit as well as detection of withdrawal symptoms, knowledge of the list of nicotine substitutes prescribed by the Tours CHRU, and referral of smokers to a smoking cessation specialist.

Results

One hundred and thirty-four (90%) residents out of the 149 who were questioned reported that they tried to assess the smoking status of their patients. The average time devoted to tobacco in a consultation was 4minutes. Seventy-seven percent of those concerned knew what constituted “brief smoking cessation” and 59% reported delivering it regularly. The Fagerström test was known by 96% of them but only 13% of residents used it. With the exception of two residents in pneumonology, the Q. MAT, an assessment test of motivation to quit smoking, was unknown to them. Nicotine withdrawal symptoms were well recognised. Sixty-nine percent of them knew about the prescription list and 75% of them prescribed nicotine substitutes.

Conclusions

The approach to the smoking patient varied according to the resident’s speciality. Smoking assessment was done systematically by most but did not always lead to an assessment of patients’ motivation to stop smoking or to an offer of assistance with quitting. This observation led to the development of a tool to improve the approach to smokers, available within the CHRU intranet covering the principles of the management of the tobacco quitting process; informing, helping to stop feeling guilty, assessing the motivation to quit (Q.MAT), assessing the smoker’s addiction (Fagerström test), offering assistance and a list of nicotine substitutes.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Abord du fumeur, Entretien motivationnel, Sevrage tabagique, Évaluation des pratiques professionnelles, Internes en médecine

Keywords : Approach to the smoker, Motivational interviewing, Smoking cessation, Assessment of the professional skills, Residents


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Vol 29 - N° 7

P. 878-888 - septembre 2012 Retour au numéro
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