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Le dépistage du futur du cancer broncho-pulmonaire : perspectives et mythes - 03/01/14

Doi : 10.1016/S1877-1203(13)70455-5 
G. Zalcman 1, 2, , L. Reviron-Rabec 1, S. Brosseau 1, G. Levallet 2, 3, E. Bergot 1, 2
1 Service de pneumologie et oncologie thoracique, CHU de Caen-UFR de médecine de Caen 14000 Caen, France 
2 UMR INSERM 1086 « Cancers et préventions », CHU de Caen-UFR de médecine de Caen 14000 Caen, France 
3 Département d’anatomie pathologique, CHU de Caen-UFR de médecine de Caen 14000 Caen, France 

*Auteur correspondant.

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Résumé

Le CBP est un excellent candidat au dépistage, car le ciblage d’une population à risque (population de patients fumeurs de plus de 50–55 ans) est aisé, et parce que le pronostic des stades précoces dépistés reste bon (88 % de survie à 10 ans). L’essai randomisé NSLT sur plus de 50 000 sujets a démontré l’intérêt majeur du dépistage par scanner faiblement irradiant, seul test de dépistage, tous cancers confondus, ayant montré une diminution de la mortalité spécifique par cancer de 20 % et une diminution de la mortalité globale de 6 %. Cependant le scanner faiblement irradiant induit un taux élevé de nodules faux positifs nécessitant souvent une exploration invasive. Des tests biologiques de nature très variée ont été proposés comme alternative ou complément à ce dépistage radiologique. Les études basées sur le recueil de l’expectoration, qu’il s’agisse de technologies modernes d’analyse morphométrique des cellules de l’expectoration ou de biomarqueurs (ADN, micro-ARN) se heurtent à la difficulté du recueil d’une expectoration représentative chez une fraction non négligeable de sujets. L’étude des condensats exhalés, bien que séduisante, semble disqualifiée par son manque de représentativité de l’épithélium bronchique. Les marqueurs sur le sang circulant semblent emporter l’adhésion par leur facilité de mise en oeuvre. Les études protéomiques permettent surtout de définir de nouveaux panels de peptides circulants, dont la valeur prédictive doit être évaluée sur de larges essais prospectifs avec des méthodes simples de type ELISA. Mais ce sont surtout les signatures de micro-ARN plasmatiques qui, notamment dans les essais italiens de dépistage, ont donné les résultats les plus spectaculaires et vont nécessiter la mise en oeuvre de nouveau essais prospectifs où ils pourront, en complément du scanner faiblement irradiant, rentrer dans un algorithme décisionnel d’explorations plus invasives des nodules suspects détectés au scanner, permettant ainsi de réduire avec fiabilité le pourcentage de faux positifs.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Lung cancer is a bona fide candidate for screening, since the definition of a targeted highrisk population is easy (over 50–55 years age smokers), and since prognosis of resected early stage lung cancer patients remains good (88 % overall survival at 10 years). The NLST randomized trial on more than 50,000 high-risk subjects has proved the major interest of low-dose CT scan for such a screening, since it is actually the only screening tool, all cancer types comprised, to have demonstrated a 20 % decrease in specific cancer mortality and a 6 % decrease in overall mortality. However, low-dose CT scan induced a high rate of false-positive nodules, which often needed invasive diagnostic procedures to prove their benignity. Various biological assays have been proposed as alternative tools or complement to low-dose CT-scan screening. Studies based on morphometric cytology analysis on exfoliated cells, or on nucleic acids (DNA, micro-RNA) extracted from those cells, are limited by the difficulty to obtain a representative expectoration from asymptomatic subjects. Studies of exhaled condensates showed such materials were not correlated with biological abnormalities of bronchial epithelium. Circulating blood biomarkers are easier to obtain and study. Proteomic studies helped to define new diagnostic circulating peptides, which could be measured using a more simple and costeffective ELISA technology in future larger prospective trials. Micro-RNA signatures have proved spectacular predictive values, especially in Italian screening trials, but will also need new prospective trials, in which they could be used as a complement to low-dose CT-scan, within a decisional algorithm. Such algorithm, in front of a suspect lung nodule, would help with accuracy to lower the false-positive rate and the percentage of unneeded invasive and potentially hazardous biopsies for benign incidental nodules.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Cancer bronchopulmonaire, Dépistage, Scanner faiblement irradiant, Nodule pulmonaire solitaire, Cytologie morphométrique

Keywords : Lung cancer, Screening, Low-dose CT-scan, Solitary lung nodule, Morphometric cytology


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Vol 5 - N° 5

P. 572-580 - septembre 2013 Retour au numéro
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