Les signes extrarespiratoires dans le cancer bronchopulmonaire : changent-ils le délai diagnostique ? - 20/12/14
Résumé |
Le diagnostic du cancer bronchopulmonaire (CBP) est souvent tardif. Ceci est dû aux signes fonctionnels qui sont peu spécifiques chez des malades le plus souvent tabagiques. Dans ce but, nous avons mené une étude rétrospective sur 190 cas comparative entre les années 1991, 2001 et 2010, afin d’étudier les circonstances de découverte du CBP et rechercher l’impact sur le délai diagnostique. Nous avons individualisé 3 groupes : le groupe A (1991) a regroupé 43 patients, le groupe B (2001) 57 malades et le groupe C (2010) 90 patients. Les signes respiratoires étaient présents chez 97,7 % des patients du groupe A, 93 % du groupe B et 87,8 % du groupe C. Le symptôme le plus fréquent était la toux (76,7 % versus 82,5 % versus 60 %). Les signes généraux (asthénie, anorexie, amaigrissement et fièvre) étaient présents chez 83,7 % des patients du groupe A, 82,5 % du groupe B et 54,4 % du groupe C. Les 3 signes fonctionnels extrarespiratoires les plus fréquents étaient les céphalées, la dysphonie et la dysphagie. Un de ces signes au moins était présent chez 16,3 % des patients. Le délai moyen entre consultation et diagnostic était de 14,5jours pour le groupe A, 24jours pour le groupe B et 9,5jours pour le groupe C chez les patients présentant des signes respiratoires. Ce délai était de 15jours versus 26jours versus 10jours chez les patients présentant des signes extrarespiratoires. Chez les patients présentant des signes généraux il était de 14jours pour le groupe A, 21jours pour le groupe B et 9,5jours pour le groupe C. Ainsi, les signes extrarespiratoires sont plus alarmants chez des patients fumeurs habitués à la chronicité des signes respiratoires expliquant le retard diagnostique.
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