Cinquante-cinq pour cent des cancers bronchopulmonaires (CBP) sont découverts à un stade métastatique, 7 % avec une atteinte surrénalienne.
Il s’agit d’une étude rétrospective, observationnelle et monocentrique de janvier 1994 à janvier 2014, réalisée chez des patients suivis dans le service de pneumologie et oncologie thoracique de l’hôpital Calmette de Lille. Les principaux critères d’inclusion sont la présence d’un CBP non à petites cellules, métastatique avec au moins une lésion secondaire surrénalienne.
Deux cent quatre-vingt-quatorze patients ont été inclus, dont 54 avec atteinte unimétastatique surrénalienne. La médiane de survie globale est de 4,3mois. Les facteurs de bon pronostics sont l’absence de tabagisme (HR : 0,526, IC95 % : 0,289–0,958), l’atteinte ipsilatérale de la surrénale par rapport à la tumeur bronchique (HR : 0,644, IC95 % : 0,453–0,916) avec une survie de plus d’1,5mois en cas d’atteinte unilatérale versus bilatérale (p=0,0227). En cas d’atteinte isolée de la surrénale, la médiane de survie globale est meilleure de 8,4mois contre 4mois si plurimétastatique (p=0,0132). Il n’y a pas de différence de survie selon la localité de la surrénale. Cette sous-population bénéficie plus de chimiothérapie et répond mieux au trois premières cures (p=0,039). Le CBPNPC oligométastatique sur au moins la surrénale est de moins mauvais pronostic en cas d’atteinte cérébrale (isolée de meilleure pronostic que multiples [p=0,0375]) ou pulmonaire associées que hépatique ou osseuse.
Les CBPNPC avec métastases surrénaliennes ont un pronostic sombre. La sous-population d’unimétastatique a une meilleure survie.
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Publié par Elsevier Masson SAS.