La prise de poids est fréquente au cours du sevrage tabagique et peut constituer un frein à l’arrêt du tabac. Le but de notre étude est d’évaluer l’impact de l’arrêt du tabac sur le comportement alimentaire.
Étude prospective ayant inclus 34 sujets consultant pour aide au sevrage tabagique. Tous les sujets ont répondu à la première consultation puis à un mois du sevrage à un questionnaire d’évaluation du comportement et de l’enquête alimentaires posé par une diététicienne.
L’âge moyen des sujets était de 40ans. Trente-deux sujets étaient de sexe masculin. Vingt-quatre sujets (70,6 %) avaient une forte dépendance. Tous les sujets ont reçu une substitution nicotinique par des patchs. À un mois de sevrage, le gain de poids moyen était de 1,7kg (p=0,00). L’indice de masse corporelle moyen a augmenté de 0,55kg/m2 (p=0,00). Cette augmentation du poids était significativement liée à la quantité de cigarettes consommées par jour (p=0,00) et à l’âge de début du tabagisme (p=0,01). L’analyse de la modification du comportement alimentaire à un mois de sevrage tabagique a révélé que le grignotage a augmenté de 73,5 % à 82,4 % de sujets (p=0,263). La consommation quotidienne du café a diminué de 97,1 % à 64,7 % des sujets (p=0,00). L’apport calorique a augmenté de 3875Kcal/j à 4168Kcal/j (p=0,003). L’apport en protéine a diminué de 14,57 % à 13,5 % (p=0,041). On a noté une augmentation significative des apports en fibres (p=0,03), zinc (p=0,03) et vitamine B9 (p=0,04).
La prévention de la prise de poids lors du sevrage tabagique est un élément majeur du succès du sevrage tabagique justifiant une prise en charge pluridisciplinaire.
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Publié par Elsevier Masson SAS.