Inhalation accidentelle d’épingle à foulard, expérience d’un service de pneumologie Alger centre - 20/12/14
Résumé |
« Docteur, j’ai inhalé mon épingle à foulard ! », c’est un motif d’hospitalisation de plus en plus fréquent dans les pays arabes. Le but de ce travail était de mettre toute la lumière sur les dangers de la tenue d’une épingle à foulard dans la bouche.
Patientes et méthodes |
Sur une période de deux ans, 28 cas d’inhalation d’épingle à foulard par des femmes ont été colligés, toutes voilées avec un âge moyen de 18,4ans. Dans notre série : l’épingle à foulard a constitué le corps étranger, sa tenue dans la bouche et entre les dents a représenté pour nous l’événement favorisant l’inhalation, et enfin le voile islamique a constitué le terrain prédisposé.
Résultats |
L’inhalation était accidentelle dans tous les cas ; de part la nature métallique du corps étranger, une radiographie thoracique était réalisée systématiquement, si l’objet radiopaque n’était pas visible, un ASP était alors réalisé. L’expulsion spontanée de l’épingle à foulard a été notée dans deux cas. L’extraction par un bronchoscopiste entraîné via un bronchoscope souple a constitué la procédure thérapeutique principale et a été réussie dans 24 cas et sans aucun incident ; le siège du CE était plus fréquent au niveau de l’arbre bronchique droit (70,8 %). Le recours à la chirurgie était nécessaire dans quatre cas.
Conclusion |
L’extraction précoce de ses CE potentiellement pénétrants est essentielle et la prévention de cet accident évitable par la sensibilisation de l’opinion publique devient une nécessité.
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