La déclaration obligatoire des mésothéliomes, bilan après deux années de mise en place - 20/12/14

La déclaration obligatoire des mésothéliomes, mise en place par l’Institut de veille sanitaire, a pour objectif de renforcer la surveillance des mésothéliomes (tous sites, territoire national) et d’améliorer la connaissance des expositions à l’amiante, dans 3 populations mal connues : femmes, hommes de moins de 50ans et mésothéliomes hors plèvre. Depuis janvier 2012, chaque médecin (pathologistes et cliniciens) exerçant en France, posant un diagnostic de mésothéliome, doit le déclarer à l’Agence régionale de santé. Elle est complétée par une enquête d’exposition auprès des patients ciblés, dans 9 régions pilotes, en 2014. Les résultats concernent 1340 cas incident en 2012 et 2013 et notifiés entre janvier 2012 et avril 2014, 76 % par un pathologiste et 52 % par un clinicien, 86 % étaient localisés à la plèvre, 8 % au péritoine et 6 % avait d’autre localisation. Le sex-ratio était de 2,4. Le niveau moyen national d’exhaustivité atteint pour les départements couverts par le PNSM est de 46 %, en 2012 avec de fortes disparités régionales. Grâce à l’appui des sociétés savantes, des professionnels concernés (notamment la Société de pneumologie de langue française) et des institutionnels, et en lien avec ses partenaires régionaux, l’InVS a pu mettre en place le système de surveillance nationale DO des mésothéliomes. La déclaration par les pneumologues joue un rôle essentiel dans l’information du patient, l’information du contact avec l’amiante et dans l’exhaustivité du système, qui peut et doit encore être amélioré. Ces actions de surveillance et de connaissance des expositions sont essentielles et s’inscrivent dans l’action 12-4 du Plan cancer 2014–2019.