Les empyèmes pleuraux sont fréquents au Maroc et sont responsables d’une morbi-mortalité importante, favorisée par le retard de prise en charge.
Relever les principaux germes observés et rapporter les résultats de leur prise en charge.
Étude rétrospective de 22 patients pris en charge sur une période d’un an.
La moyenne d’âge était de 29,5ans (17–48), avec un sex-ratio de 17 hommes/5 femmes. Les germes retrouvés étaient le BK (7 cas), Ecchinococcus granulosus (2 cas), Streptococcus pneumoniae (2 cas), Staphylococcus aureus (1 cas), anaérobie strict (1 cas), Pseudomonas aeruginosa (1 cas) et 8 cas de ponction stérile. Neuf patients étaient admis au stade fibrinopurulent et 13 patients au stade de collection. Le traitement initial a associé un drainage thoracique, une antibiothérapie systémique et une kinésithérapie. Onze patients ont évolué favorablement par le seul drainage thoracique et l’antibiothérapie avec 3 cas de séquelles pleurales. Onze autres ont ont eu une décortication pleurale avec 5 cas de séquelles pleurales. Nous n’avons noté aucun décès.
Les empyèmes pleuraux surviennent en général au contact d’un foyer pneumonique. Dans les pays industrialisés, les germes les plus fréquemment retrouvés sont les Streptococcus viridans, S. pneumoniae et bêta-hémolytique. Au Maghreb, ces germes sont également fréquents mais la tuberculose est largement prédominante avec un certain nombre d’hydatidoses.
La prise en charge dépend du germe et du stade de l’empyème. Des études comparatives avec les nouvelles stratégies thérapeutiques (thoracoscopie, fibrinolyse) sont nécessaires.
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© 2014
Publié par Elsevier Masson SAS.