Le Pseudomonas aeruginosa (PA) est un pathogène le plus souvent nosocomial. Cependant, les infections communautaires paraissent de plus en plus fréquentes.
Étude rétrospective descriptive incluant 28 patients hospitalisés pour une infection respiratoire communautaire à PA.
L’âge moyen est de 58ans [de 16–81ans]. Il existe une prédominance masculine (60,7 %). Deux patients sont indemnes de toute pathologie respiratoire, 14 ont une dilatation des bronches et 13 une broncho-pneumopathie chronique obstructive. Il s’agit d’une surinfection bronchique chez 17 patients, d’une pneumonie chez 9 patients et d’un abcès chez 2 patients dont un patient a une pleurésie purulente associée. Des signes de gravité sont notés dans 10 cas, représentés essentiellement par l’insuffisance respiratoire aiguë (5 cas) et par l’état de choc (5 cas). Le germe est isolé dans l’expectoration (26 cas), le liquide d’aspiration bronchique (2 cas) et le liquide pleural (1 cas). Les PA isolés sont essentiellement sensibles à : l’imipenem (92 %), la ceftazidime (85 %), l’amikacine (84 %), la ciprofloxacine (63 %) et la gentamicine (59 %). L’antibiothérapie initiale, empirique, principalement à base d’amoxicilline–acide clavulanique, puis adaptée à l’antibiogramme dans 53,6 % des cas. La durée moyenne d’antibiothérapie est de 15,5jours avec une durée moyenne séjour de 17jours. L’évolution est favorable dans 78,6 % des cas.
Cette étude confirme la gravité des infections respiratoires communautaires à PA surtout chez les patients atteints d’une pathologie respiratoire chronique. Une antibiothérapie précoce et adaptée permet d’améliorer le pronostic de ces infections.
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© 2014
Publié par Elsevier Masson SAS.