L’aspect radiologique d’une pneumopathie infectieuse a longtemps été considéré comme un élément prédictif du germe en cause d’une pneumopathie infectieuse. Cependant, ce concept tombe de plus en plus en brèche depuis quelques années.
Évaluer l’apport de la radiographie du thoracique dans la prédilection du germe en cas de pneumopathie infectieuse.
Étude rétrospective concernant 95 patients hospitalisés pour pneumopathie infectieuse.
Il s’agit de 82 hommes et 13 femmes. La moyenne d’âge était de 55,6ans. Le tabagisme moyen était de 37 PA. Onze pour cent des patients étaient diabétiques, 7 % hypertendus et 6 % étaient traités pour tuberculose pulmonaire commune. L’aspect radiologique était celui d’une broncho-pneumonie (52 % des cas) (associé dans 12 % des cas à une excavation), une pneumonie interstitielle (25 % des cas) et une PFLA (23 % des cas). Pour l’aspect radiologique de broncho-pneumonie avec excavation, les germes fréquemment isolés étaient : l’Hemophilus influenzae (30 %) et le Pneumococcus (20 % ; p=0,01). Pour l’aspect radiologique de broncho-pneumonie sans excavation, les germes souvent isolés étaient : le Pneumococcus (17,1 %) et le Pseudomonas (14,3 %). Pour l’aspect radiologique de pneumonie interstitielle, les germes fréquemment isolés étaient : le Pneumococcus (28,8 % ; p=0,01) et l’Hemophilus influenzae (16,7 % ; p=0,003). L’aspect radiologique de PFLA, était le plus souvent associé au pneumocoque (28,6 %) et à l’Hemophilus influenzae (19 % ; p=0,003).
Notre étude confirme l’absence de la corrélation faite entre le germe jadis réputé en cause et l’aspect radiologique de la maladie.
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Publié par Elsevier Masson SAS.