Altération des propriétés immunosuppressives de l’épithélium bronchique chez les greffés pulmonaires - 20/12/14
Résumé |
Le syndrome de bronchiolite oblitérante (SBO) conditionne la survie après transplantation pulmonaire (TP). Il est la traduction fonctionnelle d’une prolifération bronchiolaire liée à l’interaction de cellules présentatrices d’antigène (CPA), cellules épithéliales bronchiques (CEB) et lymphocytes T (LyT). Le rôle immunosuppresseur de la CEB dans cette interaction cellulaire est suspecté. Des CEB issues de patients greffés pulmonaires ont été cultivées en lignée primaire. Les propriétés immunosuppressives des CEB (ou du surnageant de culture) ont été évaluées au cours de réactions mixtes lymphocytaires (MLR) entre Ly T autologues et CPA. Des CEB issues de donneurs d’organe ont été utilisées comme témoins. L’effet potentiel tolérogène de HLA-G, TGF-β, IL-10 et PGE2 a été étudié via leur blocage en MLR (Ac monoclonaux). Vingt greffés pulmonaires (n=6 SBO, n=14 stables) et 17 témoins ont été inclus (2012–2014). Les CEB de témoins inhibaient fortement l’alloprolifération Ly T observée en MLR (inhibition moyenne 51,2±7 %). Comparée au groupe témoin, cette capacité d’inhibition des CEB était significativement altérée chez les greffés stables, (24,6±6,6 %, p<0,05), mais similaire chez les greffés en SBO (63,7±8 %, p=ns). Le blocage d’HLA-G, PGE2, TGF-β ou IL-10 a montré une restauration partielle de l’alloprolifération T au cours des MLR. Dans ce modèle ex vivo de culture cellulaire, la CEB est un puissant inhibiteur de la prolifération Ly T. Cet effet immunosuppresseur semble altéré chez les greffés stables, et restauré en cas de SBO. Le rôle de HLA-G, PGE2, TGF-β ou IL-10 dans la capacité immunosuppressive des CEB est suspecté.
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