L’embolie pulmonaire (EP) est une pathologie fréquente dont la clinique peut être trompeuse et nécessite une prise en charge diagnostique et thérapeutique précoce.
Étude rétrospective concernant 118 observations de patients présentant une EP (2000–2013).
On a recensé 67 hommes et 51 femmes, sex-ratio (H/F) de 1,3. L’âge moyen était de 54ans (20 à 86ans). Cinquante-trois étaient tabagiques, 20 % avaient d’antécédents d’EP et/ou thrombose veineuse profonde (TVP). La symptomatologie était dominée par la dyspnée (77 %), les douleurs thoraciques (72 %) et l’hémoptysie (20 %). Une phlébite a été associée dans 13 % des cas. Dosage des D-dimères était pratiqué chez 43 patients. Trente pour cent avaient une forte probabilité de score de Genève modifié et 56 % une probabilité intermédiaire. Le diagnostic d’EP était posé par l’angioscanner thoracique (72 %), la scintigraphie pulmonaire (8 %), l’échographie cardiaque (7 %) et par l’écho-Doppler veineuse des membres inférieurs en association avec des signes respiratoires évocateurs d’EP (13 %). Les facteurs de risque d’EP les plus représentés étaient l’âge 60ans (54 %) et l’immobilisation prolongée (35 %). Le cancer a constitué 68 % des étiologies d’EP, [les carcinomes pulmonaires (57 %), les hémopathies malignes (25 %) et les néoplasies digestives (6 %)]. L’EP a révélé un cancer chez 21 % des cas. Les autres étiologies étaient : tuberculose pulmonaire (14 %), thrompophilie constitutionnelle (8 %), syndrome des anti-phopholipides (2 cas), maladie de Behçet (1 cas).
Le diagnostic d’EP est difficile justifiant une prise en charge rapide. Pour le bilan étiologique, des investigations complémentaires systématiques simples doivent être proposées aux patients avec EP et/ou TVP inexpliquée et/ou récidivante.
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Publié par Elsevier Masson SAS.